La technologie climatique en Afrique est-elle enfin prête pour le succès ? Malgré le rôle clé que jouent les technologies telles que les énergies renouvelables, le recyclage et les transports verts dans l’amélioration de l’empreinte environnementale mondiale, lever des capitaux-risque a été difficile pour les entreprises derrière ces technologies. Mais les choses sont-elles en train de changer ?
En 2021, les startups de la technologie climatique ont levé plus de 60 milliards de dollars, soit environ 14% des dollars des capitaux-risque levés cette année-là. En Afrique, la technologie propre a représenté 15% à 18% (environ 863 millions de dollars) du financement total que les capital-risqueurs ont investi dans la région l’année dernière. Cela place la technologie propre juste derrière la fintech en termes de financement. Mais qui sont les principaux investisseurs dans ce domaine ?
Les institutions de financement du développement et les fonds axés sur la technologie propre jouent un rôle clé dans le financement des startups africaines.
Les institutions de financement du développement (IFD) telles que la British International Investment (BII), la FMO et la Norfund sont des investisseurs actifs dans le domaine de la technologie propre, tout comme les fonds axés sur la technologie propre tels que All On, Ambo Ventures et Catalyst Fund. Récemment, Equator, une société de capital-risque spécialisée dans la technologie climatique en Afrique subsaharienne, a annoncé la première clôture de son premier fonds avec 40 millions de dollars d’engagements. Ses partenaires limités incluent la BII, la Global Energy Alliance for People and Planet (GEAPP), la Shell Foundation et l’investisseur à impact DOEN Participaties, selon le communiqué de l’entreprise.
Equator soutient les startups en phase d’amorçage et en série A dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la mobilité. Nijhad Jamal, associé directeur d’Equator, souligne que la société est intéressée par ces secteurs en raison des nombreuses opportunités de marché inexploitées. Les investissements en phase d’amorçage et en série A permettent à Equator d’agir comme un pont entre les premiers chèques des startups (au stade de pré-amorçage) et le capital de croissance, qui pourrait provenir de ses partenaires limités.
Equator souhaite soutenir des entreprises technologiquement habilitées qui apportent une innovation, qu’il s’agisse de matériel, de logiciel ou d’innovation dans le modèle commercial, dans une région où l’innovation peut faire défaut. Le fonds se concentrera donc sur les fondateurs techniques ayant une expertise dans leur domaine qui construisent des solutions autour de l’énergie propre, de l’agriculture et de la mobilité, et qui abordent finalement l’impact du changement climatique sur les inégalités de revenus en Afrique.
Au cours du cycle de vie de ce fonds, Equator espère réaliser jusqu’à 15 investissements. Pour les étapes d’amorçage, la société de capital-risque investit entre 1 et 2 millions de dollars ; pour les étapes de la série A, elle coupe des chèques entre 2 et 4 millions de dollars. Les équipes d’Equator sont situées à Nairobi, Lagos, Londres et au Colorado, et bénéficieront également du soutien de Factor[e] Ventures, une organisation de constructeurs de projets et d’investisseurs en amorçage.
En fin de compte, Equator espère tirer parti de l’évolution actuelle de la narration mondiale sur l’importance de la technologie climatique et son impact sur le changement climatique. Les investissements qui affluent dans le secteur contribuent progressivement à réduire le coût des technologies telles que les systèmes solaires et les batteries, tout en permettant un meilleur accès pour les particuliers et les entreprises grâce aux modèles de paiement à l’usage. Peut-on s’attendre à un avenir plus radieux pour la technologie climatique en Afrique ?
Source : Techcrunch
