« Il vaut mieux prévenir que troller! » C’est avec cette citation en tête que nous abordons aujourd’hui l’ère nouvelle du fameux Y Combinator. Alors que notre équipe de TechCrunch assistait aux pitchs de centaines de start-ups lors de la dernière journée de démonstration du YC, nous avons constaté un certain changement de cap.
En effet, une majorité d’investisseurs précoce avec qui nous avons discuté se plaignent des valorisations issues de cette nouvelle cohorte, les jugeant trop élevées pour investir. Bien que cette conversation réapparaisse régulièrement lors des Demo Days, la conjoncture actuelle nous laissait plutôt penser qu’elle serait moins récurrente cette fois-ci, surtout pour des entreprises n’ayant que quelques mois d’existence. La nouvelle offre standard du YC, en particulier sa clause de « nation la plus favorisée », incite également à privilégier la recherche de valorisations plus élevées.
Un vent de changement souffle, les investisseurs estiment que les valorisations sont trop élevées pour les start-ups du Y Combinator.
Pourtant, les hautes valorisations ont toujours été un sujet de conversation brûlant autour du YC. Difficile de dire ce qui pourrait la faire disparaître, s’il s’agit d’un nouveau concurrent, d’un flux de nouveaux financeurs ou même si cette conversation doit disparaître en premier lieu. Ce qui est certain, c’est que si vous créez quelque chose que les gens désirent, vous devez nourrir et entretenir ce désir tout au long du développement de votre produit.
Garry Tan, le nouveau PDG du YC, a abordé cette question des valorisations sur Twitter, écrivant largement que « faire de l’investissement en bon père de famille (value investing) dans le capital-risque revient à chercher ses clés perdues uniquement sous les lampadaires bien éclairés ».
Beaucoup de choses ont évolué depuis ce célèbre tweet de mai 2022, où YC conseillait aux fondateurs de se « préparer au pire » en raison du ralentissement économique et des valorisations en berne. Il serait intéressant de connaître les pourcentages de start-ups levant des fonds à 8, 20 ou 45 millions de dollars. Ces informations pourraient-elles éclaircir certaines zones d’ombres, ou au contraire confirmer les craintes des investisseurs ?
En conclusion, il semblerait que les temps changent pour le Y Combinator, et les hautes valorisations qui l’accompagnent ne sont pas prêtes de disparaître. Restons optimistes, car qui sait ce que nous réserve l’avenir?
Source : Techcrunch