« Lorsque la vie vous donne des tours de refroidissement, faites de la capture de carbone !».
Noya Labs, une startup spécialisée dans la capture de carbone, avait une idée plutôt simple : utiliser les tours de refroidissement industrielles existantes partout dans le monde pour capturer le CO2. Ils injecteraient leurs composés spéciaux dans l’eau de refroidissement et récupéreraient le CO2 après le processus. Bien que leur concept ait été prometteur et leur ait valu une place au sein de la promotion Y Combinator Winter 2021, le duo de fondateurs Josh Santos et Daniel Cavero a choisi de changer de cap.
Leur pivot stratégique est survenu lorsque l’Inflation Reduction Act, adoptée en août 2022, a fait passer l’incitation financière de 50 à 180 dollars par tonne de carbone capturée pour les entreprises capables de stocker 1 000 tonnes de CO2 par an sous terre. Cette nouvelle donne les a incités à abandonner les tours de refroidissement, souvent situées loin des sites de stockage appropriés.
Noya Labs change de stratégie pour s’adapter aux nouvelles incitations financières pour la capture de carbone.
« Nous avons fait quelques calculs pour en être sûrs, bien sûr, mais c’était vraiment excitant pour nous. Et c’était une décision plutôt facile », déclare Santos. Ils ont décidé d’utiliser leur technologie de capture directe de l’air ambiant, la même matière filtrante et le même procédé de régénération, en ajoutant simplement leur propre ventilateur et en déployant l’équipement près des puits d’injection de CO2.
Noya Labs a opté pour une approche modulaire de la capture de carbone, chaque unité fonctionnant de manière indépendante. Les unités sont équipées d’un monolithe de carbone actif servant de support au sorbant, le matériau chimique qui se lie au CO2 de l’air ambiant. Un ventilateur souffle l’air à travers la structure, saturant le sorbant en environ une heure.
Grâce à cette nouvelle stratégie, Noya Labs est en phase avec les nouvelles incitations financières et continue de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Et si vous vous demandez si les fondateurs ont d’autres projets, ils répondent en souriant : « Quand on change aussi vite de direction qu’un électron libre, on ne sait jamais quel atome on va séduire ! »
Source : Techcrunch