Les entreprises investissent-elles suffisamment dans la protection contre les temps d’arrêt des services cloud ? En 2022, les entreprises ont dépensé collectivement 61 milliards de dollars dans les infrastructures cloud. Pourtant, il semble que les entreprises soient mal protégées contre les pertes causées par les temps d’arrêt des services cloud.
Les fournisseurs de services cloud proposent généralement des accords de niveau de service (SLA) qui décrivent leurs engagements en matière de disponibilité et de performance. Cependant, les pénalités prévues en cas de non-respect des niveaux de service convenus couvrent rarement les pertes totales qu’une panne de cloud pourrait causer à ses clients. Pourquoi cela pose-t-il un problème pour les entreprises ?
Prenons l’exemple d’un incendie dans un centre de données en France, qui a provoqué la mise hors ligne de millions de sites Web. Une petite vendeuse en ligne s’est plainte dans la presse que son fournisseur de services cloud, OVHcloud, ne lui proposait qu’un bon d’une valeur de quelques mois d’hébergement gratuit – environ 30 dollars, alors qu’elle estimait les dommages réels à près de 2 000 dollars. Les entreprises de commerce électronique, grandes et petites, sont particulièrement exposées à la perte de revenus en cas de temps d’arrêt des services cloud.
L’industrie de l’assurance n’a pas encore pleinement rattrapé le risque lié aux temps d’arrêt des services cloud.
Mais les temps d’arrêt des services cloud peuvent également nuire aux revenus d’entreprises de tous types, que ce soit en raison de pertes de productivité ou de pénalités à payer à leurs clients en vertu de leurs propres accords de niveau de service. Alors, pourquoi n’existe-t-il pas plus d’options d’assurance pour couvrir ce risque ?
Il semble que l’industrie de l’assurance n’ait pas encore pleinement rattrapé le risque lié aux temps d’arrêt des services cloud. Les entreprises doivent donc prendre leurs propres mesures pour se protéger contre les pertes potentielles causées par les temps d’arrêt des services cloud. Cela inclut l’évaluation régulière de leurs fournisseurs de services cloud, la mise en place de plans de redondance et de récupération en cas de catastrophe, et la négociation de contrats et d’accords de niveau de service plus solides avec leurs fournisseurs.
En fin de compte, la question demeure : l’industrie de l’assurance comblera-t-elle l’écart et répondra-t-elle aux besoins des entreprises en matière de protection contre les temps d’arrêt des services cloud ? Seul l’avenir nous le dira.
Source : Techcrunch