« Quand la justice rattrape la tech, la cour de Kenyan devient Meta-phorique. »
La justice kenyanne a récemment statué que Meta peut être poursuivi dans le pays pour licenciement abusif et mise sur liste noire de modérateurs de contenu. Meta Platforms Inc et Meta Platforms Ireland Ltd souhaitaient faire annuler l’affaire, arguant qu’ils sont des entreprises étrangères et que les tribunaux kenyans n’ont pas compétence pour juger cette affaire.
Cependant, 183 modérateurs de contenu ont porté plainte contre Meta et ses partenaires de révision de contenu en Afrique subsaharienne, Sama et Majorel. Les modérateurs affirment avoir été licenciés illégalement par Sama, et que Meta a demandé à son nouveau partenaire basé au Luxembourg, Majorel, de les mettre sur liste noire.
« Le tribunal kenyan confirme sa compétence pour juger l’affaire Meta. »
La cour a déclaré avoir le pouvoir de juger cette affaire de licenciement abusif, ainsi que de faire respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales bafouées par Meta, Sama et Majorel. Le tribunal a également confirmé les ordonnances provisoires interdisant temporairement à Meta de recourir à Majorel et à Sama de procéder à des licenciements.
Les modérateurs soutiennent que Sama n’a pas respecté la loi kenyane en omettant de notifier les licenciements et en conditionnant leurs indemnités de fin de contrat à la signature de documents de non-divulgation. Sama réplique avoir respecté la loi et communiqué sa décision lors d’une réunion publique, puis par courriel et lettres de notification.
Rappelons que Sama a mis fin à son activité de modération de contenu pour se concentrer sur le travail d’étiquetage (annotation de données en vision par ordinateur), licenciant 260 modérateurs de son centre au Kenya.
Meta et Sama font également face à une autre affaire concernant des accusations d’exploitation et de syndicalisme et des plaintes de citoyens éthiopiens pour avoir amplifié des contenus haineux et manqué de modérateurs compétents en langues locales.
Alors que la saga judiciaire se poursuit, la modération du contenu de Meta en Afrique reste en suspens. Espérons que la justice ne « meta » pas trop de temps à trancher ces questions épineuses.
Source : Techcrunch