Haut les mains, peaud’d’lapin ! ChatGPT et consorts ont pris d’assaut le monde de l’intelligence artificielle. Mais la start-up OpenAI est bien décidée à protéger son héritage, en déposant un brevet pour le nom « GPT » (Generative Pre-trained Transformer), face aux nombreuses marques qui se sont inspirées de son succès.
Mais tout ne se passe pas comme prévu : la demande d’accélération du processus de dépôt de la marque a été rejetée, faute d’avoir payé les frais associés et fourni des preuves suffisantes de la nécessité d’une action spéciale. Désormais, OpenAI doit s’armer de patience et attendre cinq longs mois avant de connaître le verdict.
Et même si la société a de bonnes chances d’obtenir gain de cause, la situation reste incertaine. Certes, l’utilisation de « GPT » n’est pas nouvelle, puisque la première version du modèle date de 2018. Mais jusqu’à l’année dernière, OpenAI était principalement connue des chercheurs en IA, avant que la sortie de DALL-E 2 et ChatGPT ne la propulse sur le devant de la scène.
OpenAI, en quête de protection pour son précieux GPT, doit patienter et espérer que sa popularité lui serve en fin de compte.
Si l’examinateur du USPTO valide la demande d’OpenAI, d’autres acteurs du marché auront encore la possibilité de s’opposer à l’octroi de la marque « GPT ». La société devra alors prouver que le public perçoit « GPT » comme étant propriétaire et non générique.
Comment établir cette perception ? L’une des options serait de réaliser un sondage auprès d’un échantillon représentatif de la population. Mais cela représente un coût considérable que le gouvernement ne prendra pas en charge. Une autre méthode consisterait à analyser l’utilisation de « GPT » dans l’espace public, comme dans les talk-shows ou les articles publiés.
Quoi qu’il en soit, cette bataille juridique risque de s’éterniser, ce qui n’est pas l’idéal pour OpenAI. Pourquoi donc ne pas avoir protégé « GPT » plus tôt ? Il se pourrait, selon l’avis d’un expert, que l’entreprise ait été prise de court par son propre succès.
En attendant, la popularité croissante d’OpenAI pourrait jouer en sa faveur, puisque la notoriété d’une marque lui offre une certaine protection, même en dehors de son domaine d’application. À l’image de Rolex, si OpenAI parvient à faire reconnaître « GPT » comme une marque célèbre, elle pourra empêcher l’utilisation de l’acronyme à la légère. Après tout, comme le disait le lapin : « Il est si aisé de prendre un four pour un GPT… »
Source : Techcrunch