Est-il bientôt possible d’envoyer un SMS ou de contacter les services d’urgence en passant par un satellite grâce à des startups en pleine expansion? Les Canadiens possédant un réseau Rogers, qui vient de conclure un accord avec Lynk, bénéficieront de liaisons téléphoniques directes par satellite partout au pays. De son côté, AST SpaceMobile prétend avoir réalisé le premier appel vocal par satellite avec un téléphone portable ordinaire.
Il y a quelques années, l’idée de connecter un smartphone ordinaire, comme un Samsung ou un iPhone de l’année dernière, à un satellite aurait semblé être un rêve irréalisable. Mais aujourd’hui, il est clair que les services satellitaires seront une offre attrayante pour tout plan mobile ou modèle de téléphone au cours des prochaines années. Alors, comment ces entreprises se positionnent-elles pour offrir ces services innovants?
L’approche de Lynk vise à offrir un service de messagerie universel à autant de personnes que possible sur la planète, afin que personne n’ait jamais à rencontre le problème du « pas de signal ». La société a prouvé par le passé qu’elle pouvait envoyer des SMS même dans les zones les plus reculées et fournir des informations cruciales en cas de coupure de courant ou de catastrophe naturelle. À présent, Lynk s’associe aux différents opérateurs mondiaux et vient de conclure un accord avec le plus grand fournisseur canadien, Rogers.
Bientôt, les services satellitaires feront partie intégrante des plans mobiles et modèles de téléphones.
Cependant, chaque station cellulaire par satellite doit toujours fonctionner via un opérateur autorisé et l’accord avec Rogers ne garantit pas une exclusivité totale. Le PDG de Lynk, Charles Miller, a déclaré que la question de qui aurait accès aux services reste encore à déterminer.
AST SpaceMobile, de son côté, offre une alternative aux services de Lynk. La société a lancé son premier satellite d’essai et a démontré pour la première fois un appel direct téléphone-satellite avec un téléphone portable non modifié. Faire fonctionner ce système en 2G représente une avancée majeure, puisque la mise en place d’une connexion continue entre un téléphone et un satellite est un défi technique non négligeable. AST SpaceMobile doit encore résoudre le problème de la mise à l’échelle, mais la faisabilité technique étant prouvée, l’entreprise semble plus confiante face à ce défi.
Les autres grands compétiteurs tels qu’Apple, T-Mobile et SpaceX ont également des plans pour offrir des services satellitaires. L’importante question à se poser est maintenant de savoir si ces services resteront à la demande sans subir les inconvénients des spams et des coûts supplémentaires.
Source : Techcrunch
