Qu’est-ce qui rend la plateforme fintech Slash si populaire auprès des jeunes entrepreneurs ? Créée il y a deux ans par Victor Cardenas et Kevin Bai, Slash permet aux utilisateurs de créer des cartes virtuelles partageables pour diviser les dépenses récurrentes. Son succès repose principalement sur l’absence de vérification de crédit et l’accès aux personnes âgées de 13 ans et plus, avec des cartes de débit plutôt que des cartes de crédit.
Après avoir observé le marché, Cardenas et Bai ont identifié une opportunité pour viser un marché encore plus large : les jeunes entrepreneurs axés sur le commerce. Le but de Slash est de proposer une suite de produits suffisamment robuste pour donner aux nouveaux entrepreneurs la confiance nécessaire pour se mettre à leur compte. La question est donc : ces jeunes entrepreneurs trouveront-ils vraiment une valeur ajoutée dans les services proposés par Slash?
« Le but de Slash est d’aider les jeunes entrepreneurs à gérer leur entreprise tout en un. »
Slash propose aujourd’hui un produit hybride de banque personnelle et professionnelle, avec deux cartes de débit Mastercard et des flux de transactions distincts pour les dépenses personnelles et professionnelles. La plateforme intègre également des logiciels non bancaires, tels que des avances journalières pour les commerçants et des cartes virtuelles avec des limites de dépenses détaillées, le tout accessible aux utilisateurs âgés de 13 ans et plus. Pour les mineurs, un tuteur légal doit participer au processus de création de compte.
Slash est l’un des nombreux néobanques ciblant la génération Z. Ces start-ups cherchent à attirer les jeunes entrepreneurs avec des offres spécifiques, comme Juni et sa plateforme conçue pour les entreprises de commerce électronique ou Zelf, qui propose une intégration bancaire avec Discord pour faciliter les transactions d’actifs virtuels. Les succès de ces néobanques montrent un changement de mentalité chez les jeunes entrepreneurs, mais est-ce vraiment le signe d’une révolution bancaire ?
Il semblerait que les investisseurs soient plutôt confiants dans les perspectives de Slash, comme en témoigne les 19 millions de dollars collectés lors de ses tours de financement de série A et de semences, menés par des investisseurs tels que NEA, Menlo Ventures et Connect Ventures. Les co-fondateurs de Plaid et Tinder ont également participé à l’opération. Cependant, face à un environnement macroéconomique difficile et une rentabilité souvent faible pour les néobanques, Slash devra faire ses preuves pour survivre et se développer sur le long terme. La société prévoit d’utiliser les fonds levés pour accroître ses équipes d’ingénierie, de design et de réussite client.
Compte tenu de la croissance prévue du marché des néobanques aux États-Unis, avec une augmentation estimée de 46.4% du nombre de détenteurs de comptes entre 2022 et 2026 selon Insider Intelligence, Slash semble se positionner avec prudence et ambition. Le défi pour la plateforme consistera à continuer de séduire les jeunes entrepreneurs tout en développant son offre de produits et services. Alors, Slash parviendra-t-elle à s’imposer dans le marché des néobanques et à accompagner efficacement les entrepreneurs de la génération Z ? Seul l’avenir nous le dira.
Source : Techcrunch