« Il était une fois, un roman qu’un robot devora en moins d’une minute. » C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’exploit de Claude, l’IA générative de la société Anthropic. Selon la startup, Claude serait désormais capable de traiter jusqu’à 100 000 tokens, soit environ 75 000 mots, l’équivalent d’un roman complet. Imaginez un instant Claude dévorer avec délice L’Adieu aux armes d’Hemingway, Frankenstein de Mary Shelley ou Les Aventures de Tom Sawyer de Mark Twain, en moins d’une minute à chaque fois.
Les limites des IA génératives telles que Claude résident dans le nombre de « tokens » qu’elles peuvent traiter. Comme le précise OpenAI, on peut voir les tokens comme des morceaux de mots que l’IA découpe pour les traiter. Le modèle standard GPT-4 d’OpenAI peut traiter 8 000 tokens, tandis qu’une version étendue en gère 32 000. Quant à son chatbot publiquement disponible, ChatGPT, il est limité à environ 4 000 tokens.
Claude, de son côté, laisse les autres IA sur la touche avec sa capacité à traiter 100 000 tokens.
Avec une telle capacité à engloutir des mots, Claude a battu tous les records et dépassé ses semblables. Au cours des tests, l’équipe d’Anthropic a modifié une ligne du roman The Great Gatsby, et Claude a su déceler la modification en seulement 22 secondes.
L’énorme « fenêtre contextuelle » de Claude est désormais à disposition des partenaires commerciaux d’Anthropic qui utilisent son API. La startup explique que cette capacité permettra aux entreprises de digérer et résumer rapidement des rapports financiers et des articles de recherche, d’évaluer des textes législatifs, d’identifier des risques et des arguments dans des documents juridiques ou encore de parcourir des documentations techniques complexes, pour ne nommer que quelques applications possibles.
Alors, la prochaine fois que vous lirez un roman épais, souvenez-vous qu’un robot comme Claude pourrait en faire de la purée littéraire en un clin d’œil.
Source : Engadget