« En voiture, Simone ! » pourrait bien devenir le leitmotiv de Getaround après l’acquisition des actifs d’HyreCar, autre entreprise de partage de voitures pour 9,45 millions de dollars. Avec cette opération, Getaround mise sur un gain de 75 millions de dollars de valeur annuelle de réservations. Mais attention aux virages !
Sam Zaid, PDG et fondateur de Getaround, voit dans cet achat une aubaine pour les parties prenantes de sa compagnie. Pourtant, après l’annonce de l’acquisition, l’action Getaround a bondi de 135%, atteignant même 0,80$, sans parvenir à redresser la barre pour être de nouveau en règle avec le New York Stock Exchange.
L’entreprise a déjà reçu plusieurs mises en garde pour sa situation financière et ses reports de présentation des résultats. À ce jour, Getaround n’a toujours pas dévoilé ses résultats du quatrième trimestre 2022 et de l’ensemble de l’année 2022. La raison évoquée : la finalisation d’un processus comptable et d’audit très technique après la fusion avec une société d’acquisition à vocation spéciale, ou SPAC.
Getaround mise gros sur l’acquisition d’HyreCar pour booster ses réservations.
Il semble que Getaround cherche avant tout à se développer rapidement, quitte à pâtir de sa stratégie d’expansion. En effet, les revenus de l’entreprise ont diminué et les coûts d’exploitation ont augmenté pour les trois premiers trimestres de 2022, par rapport à l’année précédente. L’acquisition d’HyreCar pourrait entraîner des conséquences similaires, avec un accroissement de la taille et de la portée de l’entreprise, mais aussi des coûts opérationnels plus importants.
Les actifs d’HyreCar comprennent un accès à une communauté de dizaines de milliers de conducteurs occasionnels, qui a d’ailleurs contribué à la faillite de l’entreprise. En effet, HyreCar avait plus de demandes qu’elle n’avait accès aux véhicules et cherchait à résoudre ce problème en s’associant avec AmeriDrive, un grand opérateur de flotte. Leur accord ayant échoué, la société a accumulé les frais juridiques et les problèmes, aboutissant à sa faillite en février.
Getaround mise également sur les autres atouts apportés par HyreCar, comme des données utilisateur importantes et de solides solutions de gestion des risques. Maintenant, il ne reste plus qu’à voir si cette acquisition influera positivement sur les finances de Getaround à long terme.
Alors, Getaround pourra-t-il passer le cap de l’acquisition d’HyreCar sans prendre trop de vitesse et déraper sur la route du succès ? Affaire à suivre !
Getaround et HyreCar, ou l’art de rouler en magouille
Getaround HyreCar
Source : Techcrunch