« C’est en tweetant n’importe quoi, qu’on devient n’importe qui ». Telle pourrait être la devise de Twitter en cette veille d’élection cruciale en Turquie. La plateforme de micro-blogging décide de bloquer certains tweets dans le pays, suite à une requête légale du gouvernement turc. Ça doit chauffer dans les chaumières !
Twitter se veut rassurant en anglais et en turc : « Pour s’assurer que Twitter reste accessible au peuple turc, nous avons pris des mesures pour restreindre l’accès à certains contenus en Turquie aujourd’hui ». Allez, rien de grave après tout, surtout que les autres utilisateurs à travers le monde n’auront pas ce souci.
Twitter bloqué ou restreindre certains tweets en Turquie, il fallait choisir.
Qui est concerné par cette censure ? Mystère, comme une poule devant un couteau. Twitter reste muet sur le sujet, et le gouvernement turc se cache derrière des raisons légales. Mais Elon Musk, nouveau patron de Twitter, ne manque pas de se faire entendre. Il réagit aux critiques en disant qu’il vaut mieux limiter l’accès à quelques tweets plutôt que de bloquer Twitter entièrement. Quand on y pense, il n’a pas tort.
Au fait, pourquoi cette censure en Turquie ? Ah oui, les élections ! Après deux décennies au pouvoir, le président turc Recep Tayyip Erdogan voit sa popularité chuter face à son rival, Kemal Kilicdaroglu. Les sondages sont serrés, et il se pourrait bien que ce dernier remporte l’élection et change la donne en Turquie, tant sur la politique intérieure qu’extérieure. Suspense, suspense…
Si aucun candidat n’obtient plus de 50 % des voix, un second tour aura lieu le 28 mai. Pour le moment, Erdogan reste en tête avec onze points d’avance sur Kilicdaroglu, mais rien n’est joué avec le dépouillement des bulletins de vote. Alors, qui aura le dernier tweet dans cette histoire ?
Pour conclure, comme dirait l’adage : « En Turquie, mieux vaut un demi-tweet à la main qu’un réseau bloqué en entier ». À bon entendeur, gazouillez bien !
Source : Engadget