Est-ce que la communauté noire aux États-Unis est suffisamment représentée dans le domaine de la technologie climatique ? Historiquement, cette population a été touchée de manière disproportionnée par les effets du changement climatique, en raison de sa position économique et sociale vulnérable.
Face à cette réalité, de nombreux fondateurs et investisseurs noirs ont été inspirés pour entrer dans l’espace du climat. En effet, la conversation sur la crise actuelle est principalement menée par des personnes blanches, ce qui laisse de côté certaines perspectives essentielles.
Stonly Blue, associé directeur de la société de capital-risque Third Sphere, souligne l’importance de la participation des Noirs dans ce domaine : « Il est crucial que davantage d’investisseurs et de créateurs noirs s’attaquent au changement climatique, car la lutte contre cette crise existentielle exige l’intelligence, le caractère et l’expérience unique de chacun. Lorsque les individus noirs se voient offrir l’espace et l’autonomie nécessaires pour élargir leurs ambitions au-delà de la simple ‘survie’ sociale, le potentiel d’innovation est immense. »
La communauté noire de la technologie climatique est en croissance, mais son financement reste faible.
En effet, selon les données de Crunchbase, les fondateurs noirs de startups de technologie climatique aux États-Unis n’ont reçu que 1 % de tous les investissements en 2020, soit 214 millions de dollars sur 21,5 milliards. Ce pourcentage est encore plus faible au premier trimestre 2021, avec seulement 0,7 % des investissements (24 millions de dollars sur 3,4 milliards).
Ces chiffres sont similaires à ceux des financements reçus par les fondateurs noirs en général. Toujours selon Crunchbase, ces derniers ont reçu 1 % de tous les financements en capital-risque en 2020 et 0,69 % au premier trimestre 2021. Cette faible représentativité ne reflète probablement pas la participation réelle des Noirs dans le domaine de la technologie climatique, et le manque de données sur la diversité et l’inclusion suggère que la communauté des investisseurs néglige un immense potentiel inexploité.
Anthony Oni, associé directeur chez Energy Impact Partners, considère cette situation comme une occasion unique de créer de la richesse économique. Il estime que le secteur deviendra la plus grande opportunité économique de notre époque et que l’écosystème des startups ne peut pas se permettre d’ignorer les idées, quelle que soit leur origine.
Pour conclure, si la présence des entrepreneurs et investisseurs noirs dans la technologie climatique est en augmentation, leurs financements demeurent insuffisants. Cela soulève la question : à quel point la diversité et l’inclusion sont-elles essentielles pour aborder efficacement les enjeux du climat et maximiser les résultats ?
Source : Techcrunch
