« Il n’y a pas d’App Store sans app-probation, » pourrait dire Apple dans un monde idéal. Cependant, force est de constater que la réalité est loin de cet adage. En effet, Apple a récemment annoncé avoir empêché plus de 2 milliards de dollars de transactions potentiellement frauduleuses sur son App Store en 2022, rejetant près de 1,7 million de soumissions d’applications pour non-conformité aux normes de confidentialité et de sécurité.
Mais pourquoi se vanter de chiffres si impressionnants ? La réponse se trouve peut-être dans la pression subie par Apple pour ouvrir ses iPhones et iPads aux magasins d’applications tiers. Notons que l’année dernière, l’Union européenne a adopté le Digital Markets Act, qui entrera en vigueur en 2024 et obligera les géants de la technologie à autoriser les magasins d’applications alternatifs sur leurs plateformes.
Apple a longtemps soutenu que le sideloading (l’installation d’applications sans passer par l’App Store officiel) exposerait les utilisateurs à des risques de sécurité. Cette question est également au cœur de la querelle entre Apple et Epic, qui se bat pour une réduction des frais imposés aux développeurs sur l’App Store.
Apple vante la sécurité de son App Store et de ses technologies de paiement face à la pression pour autoriser les magasins d’applications tiers.
Pourtant, l’App Store n’est pas sans faille. Des arnaques et fraudes ainsi que des logiciels malveillants ont été découverts par le passé. Dans son communiqué, Apple met en avant la sécurité de ses technologies de paiement, comme StoreKit et Apple Pay, et souligne qu’il a bloqué près de 3,9 millions de cartes de crédit volées et banni 714 000 comptes.
Apple réaffirme également s’attacher à examiner minutieusement chaque application avant de l’autoriser sur l’App Store. L’année dernière, presque 24 000 applications ont ainsi été bloquées ou supprimées de la plateforme pour cause de pratiques trompeuses. Plus de 153 000 soumissions d’applications ont été rejetées pour être jugées comme du spam, des imitations, ou induisant en erreur.
Alors que la pression s’accroît pour ouvrir les iPhones et iPads aux magasins d’applications tiers, Apple tente de se protéger en mettant en avant la sécurité de son écosystème. Néanmoins, il est possible que la marque à la pomme doive bientôt accepter de partager son verger avec d’autres acteurs du monde des applications.
Source : Techcrunch