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Credits image : William Krause / Unsplash

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Twitter complice de l’espionnage saoudien ?

Quels étaient les véritables enjeux de l’affaire du piratage des comptes Twitter de dissidents par l’Arabie saoudite en 2022 ? L’ancien employé de Twitter, Ahmad Abouammo, a été reconnu coupable d’avoir accepté des pots-de-vin du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en échange d’informations sensibles sur les dissidents utilisant le site. Mais aujourd’hui, la sœur d’Abdulrahman al-Sadhan, qui aurait été enlevé et torturé pour avoir critiqué l’Arabie saoudite sur un compte Twitter, a porté plainte contre Twitter pour avoir laissé ses employés révéler son identité. Que cache cette affaire ?

Dans sa plainte, Areej al-Sadhan accuse Twitter d’avoir violé la loi en fournissant à l’Arabie saoudite les informations d’identification de son frère, en violation de ses propres conditions générales. Elle déclare : « Cela met en danger tous les utilisateurs de Twitter. Par conséquent, l’Arabie saoudite a enlevé, torturé, emprisonné et condamné à 20 ans de prison mon frère à l’issue d’un procès bidon, simplement pour avoir critiqué les mesures répressives saoudiennes sur son compte Twitter. » Mais comment Twitter a-t-il pu laisser faire cela ?

Abouammo et un autre ancien employé de Twitter, Ali Alzabarah, auraient ainsi accédé aux données confidentielles de près de 30 000 utilisateurs de Twitter en 2015. Ils auraient ensuite fourni des informations d’identification pour 6 000 comptes Twitter, y compris des noms, des dates de naissance et des adresses IP. Les services de renseignement américains avaient-ils vraiment averti Twitter de ces activités en 2015 ?

La plainte soulève des questions sur la connaissance et la responsabilité de Twitter dans cette affaire.

Malgré cet avertissement des services de renseignement, Jack Dorsey, PDG de Twitter à l’époque, avait rencontré Mohammed ben Salmane six mois plus tard. Selon la plainte, il avait pourtant connaissance « des activités malveillantes et des crimes commis par l’Arabie saoudite ». La responsabilité de Twitter est-elle donc engagée dans cette affaire ?

Comme le souligne le Washington Post, Twitter a déjà fait l’objet de deux autres plaintes liées à l’espionnage saoudien sur son site. L’une d’entre elles a été rejetée, faute de preuve établissant un lien entre la fuite d’informations en 2015 et le piratage du téléphone du plaignant trois ans plus tard. Mais l’Arabie saoudite n’est pas le seul pays à espionner ses utilisateurs : l’ancien responsable de la sécurité de Twitter, Peiter Zatko, a révélé l’année dernière que des agents des services de renseignement chinois avaient également infiltré l’entreprise. Le problème est-il plus large que prévu ?

Source : Engadget

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