Quels sont les problèmes rencontrés par les startups climatiques lorsqu’elles cherchent à franchir la « vallée de la mort » financière ? Cette période délicate survient lorsque l’entreprise est en activité, mais que l’argent ne rentre pas encore. Pour les entreprises axées sur le climat, cela peut être d’autant plus difficile, car leur délai avant de générer des revenus est souvent plus long que pour d’autres types de startups, comme celles spécialisées dans les services de paiement en ligne.
Chaque startup du domaine climatique est confrontée à de nombreux défis. Par exemple, celles qui s’intéressent à la fusion nucléaire, à la capture du carbone ou au cuir à base de champignons doivent franchir une autre vallée de la mort dès le début de leur création. Alors, comment les fondateurs surmontent-ils ces difficultés ?
Traditionnellement, ils font appel à des subventions gouvernementales et à des pitchs pour attirer des investisseurs. Si ces présentations sont suffisamment convaincantes, elles pourraient intéresser des investisseurs plus traditionnels à participer à des tours de financement plus importants. Cependant, pour beaucoup d’entre eux, la meilleure façon de traverser la vallée de la mort financière ne consiste pas à obtenir plus de fonds, mais plutôt à trouver le chemin le plus court pour y parvenir.
Collaborative Fund et l’Institut Wyss s’associent pour créer un laboratoire de recherche sur les matériaux durables.
C’est dans cet esprit qu’est née une nouvelle collaboration entre le Collaborative Fund et l’Institut Wyss de l’Université Harvard. Selon des informations exclusives obtenues par TechCrunch+, le fonds de capital-risque fournit 15 millions de dollars à l’Institut Wyss pour créer un laboratoire axé sur la recherche en matière de matériaux durables. En contrepartie, il aura la priorité sur les technologies et les entreprises issues de l’institut.
« Déplacer légèrement l’aiguille ne suffit pas à provoquer un véritable impact. Nous devons repenser, réinventer complètement ce que nous avons déjà », déclare Sophie Bakalar, partenaire chez Collaborative Fund. « Notre objectif n’est pas seulement de financer ces technologies révolutionnaires, mais aussi de trouver un moyen de les sortir du laboratoire et de les intégrer à nos vies. »
Le succès de cette collaboration pourrait-elle servir de modèle pour d’autres partenariats similaires à l’avenir entre fonds de capital-risque et institutions de recherche universitaires ?
Source : Techcrunch