« Le programme informatique nord-coréen : du pôle emploi à la pole position »
La situation cache parfois des surprises, comme le récent rapport du département du Trésor américain qui révèle que la Corée du Nord emploie des milliers de travailleurs informatiques clandestins, obtenant frauduleusement des emplois pour financer ses programmes d’armes de destruction massive.
Ces travailleurs hautement qualifiés se cachent principalement en Chine et en Russie, et gagnent parfois plus de $300 000 par an en falsifiant leurs identités et documents pour postuler à des emplois dans des pays plus riches. Ils ont secrètement travaillé dans divers domaines tels que la santé, le sport, les réseaux sociaux, le divertissement et le mode de vie.
Les travailleurs informatiques nord-coréens contribuent à financer les programmes d’armes de destruction massive du pays en exerçant des activités informatiques légitimes et en blanchissant des fonds illégalement obtenus.
Les travailleurs informatiques se concentrent principalement sur des projets liés auxcryptomonnaies et utilisent des plateformes d’échanges et de trading pour blanchir les fonds mal acquis vers la Corée du Nord.
Le département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre quatre entités employant ces travailleurs informatiques, dont l’Université de l’automatisation de Pyongyang, considérée comme l’une des principales institutions de formation en cybercriminalité en Corée du Nord. Cette université aurait formé des cybercriminels qui finissent par travailler pour les unités cybernétiques liées au Bureau général de reconnaissance (RGB), l’agence de renseignement principale du pays.
Parallèlement, le Bureau de la reconnaissance technique et son Centre de recherche 110 ont été sanctionnés pour avoir dirigé le développement des tactiques et outils cybernétiques offensifs de la Corée du Nord. Le centre est également soupçonné d’avoir formé les opérateurs du tristement célèbre groupe Lazarus, responsable du vol de 625 millions de dollars en cryptomonnaies au sein de la plateforme Ethereum de axie infinity.
On pourrait dire que le régime nord-coréen a développé une « arme de destruction massive pour les portefeuilles virtuels ».
Source : Techcrunch