Les modérateurs de contenu africains peuvent-ils poursuivre Meta pour licenciement abusif ? Suite à une décision de justice récente au Kenya, il semble que la réponse soit oui. Mais comment en est-on arrivé là ?
Une cour kenyane a statué que Meta est l’employeur principal des modérateurs de contenu poursuivant le géant des médias sociaux et son partenaire de révision de contenu en Afrique, Sama, pour licenciement abusif. Les 184 modérateurs ont également allégué que le nouveau partenaire de révision de contenu de Meta sur le continent, Majorel, les avait placés sur liste noire sur instruction de Meta. Alors, qu’en est-il vraiment ?
Une cour kenyane confirme que Meta est l’employeur principal des modérateurs de contenu africains.
Le juge Byram Ongaya a affaibli le plan de Meta visant à se récuser de l’affaire en affirmant que les modérateurs travaillaient pour Meta, utilisaient sa technologie et respectaient ses normes de performance. La cour a déclaré que Sama était simplement un « agent » ou un « gestionnaire ». Sama conteste cette affirmation en disant que « Meta est un client de Sama et Sama n’est pas légalement habilitée à agir au nom de Meta. » Alors, qui dit vrai ?
Meta n’a pas répondu à une demande de commentaire. Cependant, le développement récent est un coup dur pour Meta, qui a cherché à se distancer de la pétition en affirmant ne pas être l’employeur des modérateurs. La cour a-t-elle raison d’impliquer Meta dans cette affaire ?
En outre, le tribunal a ordonné la prolongation des contrats des modérateurs et a interdit à Meta et à Sama de les licencier, en attendant la détermination de l’affaire. La cour a émis ces directives, déclarant qu’il n’y avait pas de justification valable pour les licenciements, et que le travail de modération de contenu restait disponible. Les modérateurs pourront-ils continuer à travailler dans des conditions satisfaisantes ?
En fin de compte, cette affaire soulève de nombreuses questions sur la responsabilité de Meta en tant qu’employeur principal et sur les droits des modérateurs de contenu en Afrique. Il est certain que de nombreux yeux seront tournés vers l’évolution de cette affaire, et il est probable que des questions cruciales devront être résolues. Les modérateurs obtiendront-ils justice ?
Source : Techcrunch