Les véhicules autonomes sont-ils enfin prêts pour les autoroutes californiennes ? Mercedes-Benz vient de recevoir une autorisation des autorités californiennes permettant au constructeur allemand de vendre ou de louer des véhicules équipés d’un système de conduite automatisée conditionnelle permettant la conduite sans les mains ni les yeux sur certaines autoroutes.
Le département des véhicules à moteur de Californie (DMV) a annoncé jeudi avoir délivré un permis de déploiement de véhicules autonomes à Mercedes-Benz pour son système Drive Pilot. Ce système mains libres et yeux libres peut être utilisé sur certaines autoroutes californiennes désignées, y compris l’Interstate 15, dans certaines conditions et sans le contrôle actif d’un conducteur humain. Cela signifie-t-il que les conducteurs peuvent regarder des vidéos, envoyer des SMS ou parler à un passager sans avoir les yeux sur la route ou les mains sur le volant ?
Mercedes-Benz est la quatrième entreprise à obtenir un permis de déploiement de véhicules autonomes en Californie et la première autorisée à vendre ou louer des véhicules équipés d’un système de conduite automatisée au public, selon le DMV, qui régule les véhicules autonomes dans l’État. Le permis de déploiement permet au Drive Pilot d’être utilisé sur les autoroutes de la région de la baie, de la vallée centrale, de Los Angeles, de Sacramento et de San Diego. Mais peut-on vraiment comparer le Drive Pilot aux systèmes totalement autonomes développés par Waymo, Cruise, Motional et Zoox ?
Mercedes-Benz est la première entreprise autorisée à vendre ou louer des véhicules équipés d’un système de conduite automatisée au public.
Le système Drive Pilot de Mercedes n’est pas exactement comparable aux systèmes entièrement autonomes, même si certains principes sont similaires. Le Drive Pilot utilise une combinaison de capteurs tels que le lidar, le radar et la caméra, ainsi qu’un logiciel pour effectuer des tâches de conduite dans certaines conditions sans le contrôle actif d’un conducteur humain. Le système de Mercedes n’est disponible qu’à des vitesses allant jusqu’à 40 miles par heure (64 km/h), pendant les heures de jour et uniquement sur certaines autoroutes. Le système ne fonctionnera pas sur les routes urbaines ou de campagne, dans les zones de travaux, par forte pluie ou brouillard, sur les routes inondées et dans les conditions météorologiques susceptibles d’affecter les performances du système, selon le DMV. Alors, quelles sont les limites imposées par le DMV sur cette technologie ?
Les systèmes développés par Waymo et d’autres sont conçus pour fonctionner à des vitesses plus élevées, de jour comme de nuit, sur les routes publiques, et le passager humain n’est jamais censé reprendre le contrôle. Le DMV a imposé d’autres conditions à Mercedes, notamment l’obligation pour les propriétaires de véhicules de visionner une vidéo explicative sur les capacités du système et la manière de l’activer et de le désactiver avant de pouvoir y accéder. Mercedes doit également respecter un certain nombre d’exigences en matière de sécurité, d’assurance et d’immatriculation des véhicules.
Mercedes adopte une approche prudente en ce qui concerne son système Drive Pilot, sollicitant l’approbation de chaque organisme de régulation des États-Unis, même dans les cas où aucune restriction directe n’interdit l’utilisation de cette technologie. La société a d’abord déployé Drive Pilot en Allemagne et a reçu l’autorisation du Nevada plus tôt cette année. Alors, jusqu’où ira cette technologie de conduite autonome et quand pourrons-nous la voir sur les routes du monde entier ?
Source : Techcrunch
