« Pourquoi traverser la route quand on peut traverser l’Atlantique ? » Voilà ce qu’a dû se dire Andreessen Horowitz, le géant américain du capital-risque aux 35 milliards de dollars d’actifs sous gestion, en ouvrant son tout premier bureau international à Londres, sous la direction de Sriram Krishnan, l’un des partenaires généraux du cabinet.
Alors que le poulailler semble déjà bien garni avec des licornes et des sociétés de capital-risque, le nouvel arrivant souhaite porter la bannière de la crypto, des technologies blockchain et des start-ups Web3 dans la capitale britannique. Avec déjà 7,6 milliards de dollars engagés dans des start-up crypto à l’échelle internationale, la célèbre poule aux œufs d’or ne compte pas ralentir la cadence.
Entamer la conquête du royaume des licornes avec un gros paquet de crypto, c’est le pari de Andreessen Horowitz.
Chris Dixon, à la tête des investissements en crypto chez a16z, nous rappelle donc que Londres est une plaque tournante de la finance et de la technologie. Pour lui, c’est une belle ville où il fait bon vivre, et où un petit « coup de pouce » vers un écosystème crypto plus actif semble être le bienvenu.
Coté royal, la cour du roi Rishi Sunak, Premier ministre britannique, se réjouit de l’arrivée d’Andreessen Horowitz et parle d’un environnement commercial compétitif et d’un cadre réglementaire favorable à l’innovation. De quoi faire rire jaune les poussins américains, alors que la SEC fait déjà grincer les dents des plateformes d’échange Coinbase et Binance.
Mais Andreessen Horowitz ne compte pas abandonner complètement sa basse-cour américaine, et envoie un message d’espoir à ses start-up crypto de l’autre côté de l’Atlantique : « Le Royaume-Uni est en avance sur la courbe et met en place des politiques qui deviendront un standard mondial ».
Une démarche qui suit différentes pistes, notamment l’ouverture d’une « Crypto Startup School » à Londres au printemps 2024 et la position bien assumée sur les marchés européens avec une implantation en terre britannique plus d’un an après celle de Sequoia. À Londres, l’arrivée de ces nouvelles poulettes pourrait bien faire tourner les têtes.
Alors, l’herbe est-elle plus verte outre-Manche pour les start-ups crypto ? Avec ces récents changements, difficile de ne pas y voir un investissement qui crypto le pont entre les deux rives.
Source : Techcrunch