« Qui a dit que la réalité virtuelle était réservée aux adolescents et aux adultes ? » s’exclame Meta en élargissant son audience pour les casques Quest. En effet, l’âge minimum pour créer des comptes Quest 2 et 3 sera bientôt abaissé de 13 à 10 ans, grâce à l’introduction de comptes contrôlés par les parents. Les enfants devront obtenir l’approbation de leurs parents pour créer des comptes, télécharger des applications et contrôler l’accès aux logiciels déjà présents. Les adultes pourront également définir des limites de temps.
Meta promet la mise en place de contrôles stricts en matière de confidentialité. Si les parents donnent l’âge de leur enfant, Meta proposera des expériences « adaptées à l’âge » dans sa boutique d’applications, ainsi que des recommandations. Cependant, les publicités ne seront pas diffusées auprès des enfants et les parents pourront choisir d’utiliser ou non les données pour améliorer l’expérience. Les profils Meta Horizon de ces jeunes utilisateurs seront privés par défaut et nécessiteront une approbation pour les abonnements et les mises à jour de statut actif. Horizon Worlds conservera quant à lui l’âge minimum de 13 ans.
« Meta invite les préadolescents dans le monde de la réalité virtuelle avec les casques Quest contrôlés par les parents. »
Meta présente cette nouveauté comme un avantage pour l’éducation. Cela pourrait offrir aux enfants des leçons de sciences virtuelles et une multitude de jeux éducatifs, d’après l’entreprise. La plupart des titres éducatifs sur la boutique sont classés pour les 10 ans et plus, il ne devrait donc pas y avoir de pénurie de contenu.
Reste à savoir si l’expérience sera sans accroc. Pour le moment, les politiques de Meta sont théoriquement conformes à la COPPA (Children’s Online Privacy Protection Act), qui interdit de collecter des données personnelles sur les enfants de moins de 13 ans sans le consentement des parents. Cependant, des sources du New York Times affirment que Meta est déjà en discussion avec les régulateurs. Il existe cependant des inquiétudes concernant la sécurité. Les applications de réalité virtuelle, notamment celles à caractère social, sont parfois sujettes à des comportements inquiétants, du harcèlement et d’autres formes de maltraitance. Meta ne pourra pas protéger les jeunes utilisateurs de ce qui se passe à l’intérieur des applications tierces.
De plus, la question de savoir s’il est sain ou non pour les enfants d’utiliser des casques de réalité virtuelle reste en suspens. Comme l’explique le Dr Nathan Cheung, optométriste à l’Université Duke, à ZDNet, ces dispositifs peuvent entraîner des problèmes de fatigue oculaire et de tension cervicale, particulièrement chez les enfants dont le corps est plus petit et les yeux en développement. De plus, il existe peu de recherches concluantes sur l’impact de la VR sur la perception de la profondeur et le temps de focalisation. La technologie n’est pas nécessairement dangereuse pour les enfants, mais elle n’est pas non plus garantie sans risques.
Source : Engadget