« La prudence est mère de sûreté, sauf pour les petits fonds d’investissement. » Voilà un proverbe que l’on aurait pu dire pour introduire un sujet singulier : les petits fonds d’investissement trouvent en effet leur voie au milieu d’un marché de l’ours (baissier) qui piège souvent les plus prudents.
Comme pour tous les marchés baissiers, l’appétit pour le risque diminue, et bien que les gestionnaires de fonds émergents soient souvent considérés comme dépassant leurs homologues établis, certains partenaires limités hésitent à embarquer de nouveaux partenaires de capital-risque. Ils préfèrent alors se réfugier auprès de leurs partenaires établis de confiance.
Pour certains gestionnaires émergents, cela signifie que le marché sera plus difficile à pénétrer. Pour ceux dont les fonds sont axés sur le soutien des fondateurs diversifiés qui travaillent déjà avec moins de capitaux, le recul est souvent la différence entre une nouvelle levée de fonds ou la fermeture définitive.
« Le risque est aussi parfois perçu comme tout ce qui est en dehors du statu quo »
Madeline Darcy, associé responsable chez Kaya Ventures, a déclaré que le « risque est aussi parfois perçu comme tout ce qui est en dehors du statu quo ». Mais B. Pagles Minor, créateur de DVRGNT Ventures il y a sept mois, a confié que l’environnement de collecte de fonds n’est pas nécessairement « une promenade dans le parc ». En effet, les partenaires limités demandent davantage de métriques et de données, au point que certaines demandes sont coûteuses.
Des assurances qui n’étaient pas requises auparavant sont désormais exigées, ce qui représente une contrainte financière pour les gestionnaires émergents qui peinent à les supporter, indique Minor. En outre, il constate une tendance croissante des partenaires limités à demander de renoncer à certains frais de gestion ou à réduire la part des bénéfices du fonds, ajoutant toujours plus de pression sur la capacité d’un gestionnaire de fonds à construire et gérer le fonds.
En bref, les petits fonds d’investissement semblent trouver des moyens de surmonter les défis d’un marché baissier en innovant et en cherchant des opportunités là où d’autres craignent de s’aventurer. Un peu comme si, face à l’ours, ils préféraient jouer au dompteur plutôt que de grimper à l’arbre !
Source : Techcrunch