« Donne-moi ta main et prends la mienne. » On pourrait en dire autant des robots qui peinent à reproduire la dextérité de nos mains humaines. Pour pallier ce problème, des chercheurs ont décidé de laisser tomber les modèles humains et de se tourner vers… des cloportes.
Ne vous inquiétez pas, on est loin des cadavres de tarantules que les chercheurs de l’Université Rice ont créés en 2022. Cette fois-ci, il s’agit d’utiliser des organismes vivants comme « extrémités effectrices » pour les bras robotiques. L’équipe de recherche se base sur des cloportes et des chitons capturés pour les intégrer temporairement aux mains mécaniques des robots.
Des invertébrés pour donner un coup de main à la robotique.
Pour cela, les chercheurs ont d’abord imprimé en 3D de minuscules sièges pour que les bestioles puissent s’asseoir à l’extrémité du bras manipulateur du robot. Les cloportes et les chitons ont été assignés différentes tâches, comme manipuler des plumes de coton ou des bouchons de liège. Bien que le succès fut relatif, cette expérience laisse entrevoir de nouvelles possibilités pour l’utilisation d’organismes vivants dans le domaine de la robotique.
Cependant, cette approche soulève également des questions éthiques sur le bien-être des animaux utilisés. La chercheuse Josephine Galipon souhaite établir une forme de « coopération » entre les robots et les animaux. L’objectif est de créer une interaction mutuelle avec les invertébrés qui pourraient ensuite poursuivre leur petite vie.
En somme, même si un cloporte n’est pas la main la plus agile, il pourrait bien rendre un fier service à la robotique !
Source : Engadget