Le roi de l’océan, c’est l’Electron de Rocket Lab, et il est déterminé à conquérir les confins de l’espace, quitte à se mouiller !
La prochaine mission de Rocket Lab, baptisée « Baby Come Back », tentera encore une fois de récupérer le propulseur l’Electron en mer. Le lancement est prévu depuis le complexe de lancement 1 de Rocket Lab, situé sur la péninsule de Mahia en Nouvelle-Zélande, et la fenêtre de tir s’ouvrira au plus tôt le 14 juillet. Durant cette mission, l’Electron emportera plusieurs charges utiles destinées à différents clients, dont une mission de 4 CubeSat pour la NASA, deux satellites radiofréquences pour Spire Global et un satellite de démonstration pour Space Flight Laboratory.
La mission Starling pour la NASA testera notamment les technologies de « swarm » satellitaire, dont la manœuvre autonome et la navigation relative entre les engins spatiaux. Et oui, les satellites en quête d’indépendance, c’est maintenant !
Rocket Lab poursuit ses efforts de récupération et réutilisation de son lanceur Electron.
Après le lancement, place à la pêche au propulseur ! Rocket Lab tentera une récupération marine de l’Electron, en utilisant un parachute pour un amerrissage contrôlé de l’étage dans l’océan. Et ensuite, comment ça se passe ? Eh bien, on sort le bateau de pêche spécialement conçu pour récupérer notre bel Electron ! Une fois repêché, le propulseur sera ramené au complexe de production de l’entreprise pour inspection et, avec un peu de chance, remise en état pour de futurs vols.
Rocket Lab a travaillé dur pour élaborer deux techniques distinctes de récupération des propulseurs Electron : la récupération en mer et l’interception en plein vol à l’aide d’un hélicoptère spécialisé. Si la première méthode est déjà bien huilée, la seconde relève de l’exploit hollywoodien ! Jusqu’à présent, deux tentatives d’interception aérienne ont été menées, la première se soldant par un semi-succès (l’hélicoptère ayant lâché le propulseur aussitôt après l’avoir attrapé) et la seconde ayant été annulée en raison d’une perte momentanée de données télémétriques.
Au cours de missions précédentes, l’entreprise a déjà réussi à récupérer le propulseur dans l’océan. D’ailleurs, elle a donné son feu vert pour le lancement d’un moteur Rutherford préalablement utilisé au mois d’avril – une première pour Rocket Lab. Ces exploits en milieu aquatique ont été jugés satisfaisants par l’entreprise.
Certes, la récupération en mer est moins spectaculaire que l’interception aérienne, mais si Rocket Lab parvient à remettre le propulseur en état à moindres coûts, l’océan pourrait bien devenir le terrain de jeu préféré de l’Electron ! Et qui sait, peut-être verra-t-on bientôt Rocket Lab organiser des concours de pêche au propulseur ?
Source : Techcrunch