Est-ce que l’intelligence artificielle pourrait être la solution à nos problèmes de congestion routière ? C’est ce que suggère la startup israélienne NoTraffic, qui vient de lever 50 millions de dollars lors de son financement de série B, alors qu’elle envisage son expansion dans les villes américaines. Mais comment cette nouvelle injection de capital s’inscrit-elle dans la deuxième année du projet de loi sur les infrastructures de l’administration Biden, axé sur l’atténuation de la congestion routière, la réduction des émissions de CO2 et la diminution des accidents de la route ?
Le but de NoTraffic est d’innover dans la gestion des feux de circulation, un élément souvent négligé de notre infrastructure urbaine. Actuellement, la plupart des intersections fonctionnent sur des minuteries. Cependant, la technologie pour une solution plus sophistiquée existe déjà – une combinaison de matériel et de logiciel qui transforme les intersections en carrefours intelligents capables de gérer les flux de circulation en temps réel en fonction des données collectées. Mais quelle est la portée de cette technologie ?
Avec ce nouveau tour de financement, NoTraffic prévoit d’étendre son offre au-delà de la seule gestion des intersections pour proposer une solution plus complète qui améliore à la fois la sécurité routière et le flux de circulation dans les villes entières. En effet, comme l’a déclaré Tal Kreisler, co-fondateur et CEO de NoTraffic « NoTraffic est prêt à faire évoluer la gestion du trafic au-delà de ses limites d’infrastructure héritées. »
« NoTraffic prévoit d’étendre son offre pour proposer une solution complète qui améliore à la fois la sécurité routière et le flux de circulation dans les villes entières. »
Le système de NoTraffic implique l’installation de capteurs intelligents équipés de puces V2X (véhicule-à-tout) sur l’infrastructure existante aux intersections, aux points conflictuels ou sur les voies complexes. Ces données sont ensuite combinées à celles des véhicules connectés et autonomes sur la route pour créer une image globale du trafic en temps réel. Mais quels sont exactement les avantages concrets de cette technologie pour les citoyens ?
Grâce à l’informatique en temps réel, le système peut déterminer des aspects tels que le chemin que chaque voiture va emprunter et son impact sur la prochaine intersection, puis prendre des décisions pour stimuler le flux de circulation. Ces informations sont ensuite envoyées au cloud pour synchroniser chaque intersection afin que le réseau dans son ensemble puisse réagir aux conditions routières en temps réel.
En outre, selon NoTraffic, cette technologie peut également prévenir les accidents de la route. Les mêmes capteurs qui aident à gérer le trafic à une intersection peuvent également détecter qu’une voiture pourrait brûler un feu rouge ou qu’un piéton pourrait traverser. Ils peuvent alors alerter une voiture connectée qui approche avec une visibilité limitée pour ralentir et éviter une collision.
Depuis sa série A en juillet 2021, NoTraffic a connu une croissance significative et compte actuellement une centaine de clients dans 13 états, dont la Californie, le Texas, l’Arizona et la Pennsylvanie. Avec les fonds de la série B, NoTraffic espère étendre son activité à d’autres marchés, notamment le Japon, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni, et doubler sa présence géographique en 2023.
Le financement a été mené par M&G Investments, avec la participation de VNV Global et UMC Capital, ainsi que des investisseurs existants tels que Grove Ventures, Vektor Partners, Next Gear Ventures, North First Ventures, Meitav Investment House, Alchimia Investments et TMG. Mais alors, jusqu’où l’IA pourra-t-elle nous mener dans la gestion de nos infrastructures urbaines ?
Source : Techcrunch