Que savez-vous des efforts pour lutter contre les incendies de forêt aux États-Unis et au Canada ? Malgré des milliards de dollars investis par chaque gouvernement, les intervenants de première ligne manquent encore de données pour la détection et le suivi des incendies en temps réel. Quelle solution pourrait pallier ce flagrant manque?
Spire Global et OroraTech pourraient bien détenir la réponse. Les deux sociétés ont annoncé aujourd’hui qu’elles mettraient en orbite huit satellites de surveillance globale des températures et des incendies de forêt d’ici la mi-2024. Un projet ambitieux, mais est-ce vraiment une première collaboration pour ces deux firmes ?
En réalité, non. Deux satellites, appelés Forest Observation (Forest)-1 et Recognition Experimental Smallsat Thermal Detector (Forest-2), sont déjà en orbite. Ces satellites bénéficient de la plateforme de satellites de Spire, de ses services d’intégration et de ses stations au sol, ainsi que du moniteur optique de température infrarouge thermique d’OroraTech. Qu’est-ce que cette nouvelle flotte de huit satellites apportera de plus?
« La nouvelle flotte permettra d’améliorer notre capacité à surveiller à la fois les incendies actifs et les régions à risque. »
Non seulement ces satellites surveilleront-ils des incendies actifs, mais ils identifieront aussi les zones à risque d’incendie, zones qui, selon OroraTech, se multiplient en raison du changement climatique. Les informations recueillies bénéficieront non seulement aux premiers intervenants, mais également aux secteurs de l’assurance et de l’énergie.
Quelle est la particularité de ce partenariat? Il s’agit d’un exemple du modèle d’abonnement « space-as-a-service » de Spire, qui permet aux organisations participantes d’exploiter rapidement du matériel spatial en utilisant les services existants de Spire. En quel sens cette proposition peut-elle être bénéfique pour les entreprises commençantes?
Selon Dr. Axel Roenneke, directeur commercial d’OroraTech, ce service d’abonnement a été «inestimable» pour aider l’entreprise à atteindre rapidement l’espace. C’est sans doute une option intéressante pour d’autres start-ups qui n’ont peut-être pas les ressources – ou l’intérêt commercial – pour construire leur propre vaisseau spatial, opérations et infrastructure terrestre.
Fondée en 2018 en tant que spin-off de la Technical University of Munich, OroraTech a annoncé en novembre dernier une série A de 15 millions d’euros ($16.4 millions) menée par le fonds belge d’impact climatique Edaphon. Les deux sociétés ont également annoncé en mai qu’elles avaient remporté un contrat de l’Agence spatiale canadienne pour un satellite dédié à la surveillance de la faune. En fin de compte, jusqu’où iront les ambitions de cette collaboration sans précédent?
Source : Techcrunch