Est-ce que l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique se heurtent à un problème de « mouvement de données »? C’est ce qu’ont pressenti il y a plusieurs années David Lazovsky et Preet Virk, technologues spécialisés en ingénierie des semi-conducteurs et en photonique. En effet, ils ont prévu qu’il serait de plus en plus difficile de transférer des données vers et depuis du matériel informatique à mesure que les modèles d’IA dépasseraient ce qui pourrait être conservé sur la puce d’une seule mémoire.

Ils ont donc créé une technologie d’interconnexion optique pour la transmission de données de calcul à calcul, de calcul à mémoire et sur la puce. Avec Phil Winterbottom, ancien chercheur distingué des Bell Labs, ils ont fondé une start-up, Celestial AI, pour commercialiser cette technologie. Mais quel accueil cette start-up a-t-elle reçu sur le marché?

La start-up Celestial AI attire des investisseurs de taille.

Celestial AI a annoncé aujourd’hui avoir levé 100 millions de dollars dans un tour de table de série B mené par IAG Capital Partners, Koch Disruptive Technologies et le fonds d’innovation Xora de Temasek. Cette tranche, qui porte le total des fonds levés par Celestial AI à plus de 165 millions de dollars, sera utilisée pour soutenir la production de la plateforme photonique de Celestial en élargissant les départements d’ingénierie, de vente et de marketing technique de l’entreprise, selon le PDG Lazovsky.

Est-ce que Celestial est sur le point de révolutionner le marché? Celestial possède aujourd’hui environ 100 employés, un nombre que Lazovsky prévoit d’augmenter à 130 d’ici la fin de l’année. Mais comment l’entreprise entend-elle se démarquer parmi les mastodontes du secteur ?

« Aujourd’hui, le calcul et la mémoire sont étroitement couplés. La seule façon d’ajouter plus de mémoire à haute bande passante est d’ajouter plus de calcul, que le calcul supplémentaire soit nécessaire ou non », a déclaré Lazovsky à TechCrunch par email. « La technologie de Celestial permet la désagrégation de la mémoire. »

Et est-ce que cette désagrégation de la mémoire pourrait être la solution au « problème du mouvement des données » que Lazovsky et Virk avaient prédit ? Dans un centre de données, la mémoire est souvent l’une des ressources les plus chères – en partie parce qu’elle n’est pas toujours utilisée de manière efficace.