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Credits image : Alexander Grey / Unsplash

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Une interdiction des faux avis, est-ce la solution ?

Est-il temps de dire adieu aux faux avis sur les produits ? En effet, La Federal Trade Commission (FTC) a proposé d’interdire officiellement les faux commentaires et témoignages. Les entreprises seraient aussi tenues de ne pas utiliser de faux followers et vues pour gonfler leurs métriques sur les réseaux sociaux. Une question se pose cependant : comment cela sera-t-il mis en œuvre ?

La FTC n’en est pas à son coup d’essai dans sa lutte contre les faux avis. En effet, elle a déjà engagé des poursuites contre un vendeur tiers d’Amazon pour l’achat de faux avis en 2019. Et c’est sans parler du procès intenté par Amazon lui-même contre les fournisseurs de faux avis. Jusqu’où iront les entreprises pour se donner une image positive en trichant ? Et quelles sont les conséquences pour les consommateurs qui se basent sur ces avis pour finaliser leurs achats ?

« La nouvelle proposition de règle est proche de la finalisation et prévoit des sanctions sévères pour ceux qui se font attraper à vendre de faux avis et témoignages. »

Aujourd’hui, une nouvelle phase semble s’amorcer avec la proposition d’une règle formelle qui inclut des pénalités drastiques à l’encontre de ceux qui se feraient prendre à vendre de faux avis et témoignages. Selon un rapport du Washington Post, la FTC prévoit d’infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 dollars à toute entreprise qui « achète, vend ou manipule des avis en ligne ». Ainsi, chaque faux avis et chaque fois qu’un consommateur le voit pourrait coûter 50 000 dollars à l’entreprise. Mais, est-ce suffisant pour dissuader les entreprises d’utiliser de faux avis ?

La FTC vise en particulier à interdire aux entreprises d’écrire ou de vendre des avis ou des témoignages de consommateurs par des personnes qui n’existent pas, qui n’ont pas eu d’expérience avec le produit ou le service, ou qui ont déformé leur expérience. De plus, les sociétés ne pourront pas obtenir ou diffuser des avis et des témoignages qu’elles « savaient ou auraient dû savoir qu’ils étaient faux ou faux ». Se pose alors la question de la preuve et de la vérification de ces informations.

La réglementation proposée bannira également le détournement d’un avis existant pour faire croire qu’il a été écrit pour un autre produit, ainsi que l’interdiction d’offrir des paiements ou d’autres types de compensations pour des avis positifs ou négatifs. L’enjeu ici est aussi de préserver la possibilité pour les petites entreprises de solliciter des avis de leurs clients pour renforcer leur réputation. Comment alors trouver le bon équilibre entre droit d’expression et lutte contre la tricherie ?

L’initiative de la FTC va au-delà de la simple question des faux avis puisque l’organisme envisage également d’interdire aux entreprises d’utiliser de faux followers et vues pour gonfler leurs chiffres sur les réseaux sociaux. Cela pourrait avoir des conséquences significatives, notamment dans le domaine du marketing d’influence où la popularité réelle d’un influenceur va peser dans la balance lorsqu’il cherchera à décrocher des contrats de marque. Cette mesure dissuadera-t-elle les influenceurs de compter trop fortement sur des bots pour améliorer leur image ?

En définitive, la FTC vise à garantir que les entreprises et les marques soient transparentes et honnêtes envers les consommateurs. Mais la mise en application de ces mesures reste encore à prouver. Alors, est-ce que cette interdiction formelle avec des amendes possiblement très élevées pourra dissuader certaines entreprises d’utiliser des faux avis ?

Source : Engadget

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