« Où étaient les chemins de fer lorsque les Romains construisaient leurs routes? » Bien que cette question soulève un sourire, elle illustre le point central de notre article d’aujourd’hui – la digitalisation des chemins de fer. Si les chemins de fer ont été une révolution majeure de l’ère industrielle, leur adaptation à l’ère du numérique procède par petites étapes. L’entreprise munichoise Konux fait avancer cette évolution avec des outils d’apprentissage automatique et des capteurs spéciaux pour prévoir la maintenance nécessaire à l’infrastructure ferroviaire.
Konux utilise l’IA et l’IdO (Internet des Objets) pour ajouter de l’intelligence à la gestion de l’infrastructure. La capture de données en temps réel sur l’infrastructure du réseau ferroviaire permet de prévoir les besoins de maintenance et d’optimisation de l’infrastructure ferroviaire. Mais ne pensez pas que c’est une tâche simple. Comme le dit Adam Bonnifield, le PDG de Konux, la gestion des chemins de fer est « un problème sale », qui comprend l’installation de capteurs résistants aux intempéries, l’analyse de données issues de ces capteurs, et l’intégration de ces informations dans la gestion de l’entreprise. C’est le genre de problème qui rend votre travail impactant et laisse un héritage!
Konux combine l’IA, l’IdO et les données en temps réel pour transformer la gestion des infrastructures ferroviaires.
Konux ne se contente pas de fournir des prévisions de maintenance aux opérateurs ferroviaires. Elle offre également des informations pour optimiser l’utilisation du réseau et gérer les horaires – tout cela à l’aide de l’IA et de l’IdO. L’idée est de permettre aux opérateurs de prendre des décisions basées sur des données réelles et non sur de simples suppositions. Et si tout se passe bien, le passager bénéficiera de moins de temps d’arrêt et de retards.
Mais les ambitions de Konux vont au-delà de la simple maintenance. La startup vise à débloquer une grande quantité de capacité jusqu’ici inexploitée. En d’autres termes, elle espère pouvoir doubler la capacité du même réseau ferroviaire. Une telle amélioration de l’infrastructure existante serait une excellente nouvelle pour la lutte contre le changement climatique, en encourageant une forme de transport à faible émission de carbone.
La technologie de Konux donne une visibilité beaucoup plus grande aux opérateurs sur l’état de leur réseau. Cela permet de gérer le trafic de manière dynamique, évitant les goulets d’étranglement majeurs et les retards. Bonnifield souligne que cette technologie pourrait même permettre d’optimiser la vitesse des trains en fonction de leur poids, dans le but de minimiser l’usure des voies.
Qu’anime cette entreprise? La volonté de contribuer à la réalisation de nos objectifs mondiaux en matière de climat. Et la première étape pour y arriver? Transformer la manière dont nous gérons et entretenons les réseaux ferroviaires pour trouver la capacité manquante.
Nos voisins allemands ne manquent pas de le faire remarquer : tandis que certains rêvent de réalités virtuelles, d’autres se retroussent les manches pour affronter nos problèmes les plus concrets. Voici donc une innovation qui pourrait transformer le paysage des transports… et avec lui, peut-être aussi notre avenir climatique. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, même les navetteurs parisiens pourront dire adieu aux retards de trains.
Source : Techcrunch