« Dans le monde des réseaux sociaux, le juge est parfois plus roi que le président lui-même ! » Une déclaration satirique qui résume parfaitement la situation actuelle entre l’administration Biden et le monde de la technologie. Un juge, nommé par Trump, a ordonné aux autorités fédérales de cesser toute communication avec des entreprises de médias sociaux comme Meta, Twitter et YouTube. Sommes-nous face à une nouvelle guerre froide mais cette fois dans le monde numérique ?
Pourquoi cet arrêt ? Bien, il semblerait y avoir de l’eau dans le gaz. Deux procureurs généraux républicains ont intenté une action en justice l’an dernier contre Président Joe Biden et d’autres hauts responsables, les accusant de comploter avec ces entreprises pour supprimer des informations jugées « véridiques » sur des sujets tels que la théorie de la fuite du labo du COVID-19 et les élections de 2020. Une sérieuse accusation, non ?
Laurent, fin de la troisième manche, que retenons-nous de cette ronde ? Des personnalités importantes, entre ces murs ou ailleurs, dans une potentielle tentative de censure.”
En attendant la décision définitive dans cette affaire, le juge Doughty a avancé dans son ordre que les procureurs généraux républicains avaient « produit la preuve d’un effort massif des défendeurs, de la Maison Blanche aux agences fédérales, pour réprimer la liberté d’expression ». Autrement dit, l’ordre du juge vise plus d’une douzaine de fonctionnaires individuels, dont Jen Easterly, directrice de l’Agence de sécurité de la cybersécurité et des infrastructures, et Alejandro Mayorkas, secrétaire à la Sécurité intérieure.
Ironiquement, cette action est la dernière tentative de certains républicains pour alléguer que l’administration Biden exerce des pressions sur les plateformes de médias sociaux pour censurer les points de vue conservateurs. En marge de tout cela, il convient de noter que Meta, Twitter et YouTube ont tous récemment atténué leurs politiques de modération d’une manière ou d’une autre.
Quant à YouTube, la société a déclaré le mois dernier qu’elle commencerait à permettre les vidéos affirmant faussement qu’une fraude a eu lieu lors de l’élection de 2020. Pendant ce temps, Meta a, le mois dernier, assoupli ses règles de désinformation sur COVID-19 pour Instagram et Facebook dans les pays où la pandémie n’est plus considérée comme une urgence nationale.
Concluons donc sur une note amusante : dans l’affaire « Biden contre les réseaux sociaux », ce n’est pas forcément le président qui prend le contrôle, mais il semble qu’un peu plus de liberté d’expression est à prévoir dans le futur… à moins que ce soit le chaos numérique qui s’annonce ? Seul l’avenir nous le dira !
Source : Engadget