« Qui a dit que nos maisons étaient faites pour nous uniquement? » Parfois, c’est facile d’oublier nos potentiels colocataires autonomes et métalliques, surtout après avoir dégommé notre petit orteil contre notre dernier aspirateur robotique. Bon, soyons honnêtes, les maisons ne sont pas vraiment conçues pour les robots. Pourquoi? Eh bien, elles sont surprenamment complexes. Les entrepôts et les usines, avec leurs espaces structurés, sont des terrains de jeu bien plus simples pour ces gadgets autonomes que nos chez-nous pleins d’obstacles familiers.
La variation entre les maisons et le dynamisme inhérent à nos espaces de vie (oui, cet énième déménagement de meubles compte) rendent la tâche encore plus corsée pour nos camarades mécaniques. En dépit de cela, les aspirateurs sont les robots les plus présents chez nous, et ils sont encore en phase d’amélioration constante, même après des décennies sur le marché.
Cette semaine, les chercheurs de MIT CSAIL mettent en avant PIGINet (Plans, Images, Goal, and Initial facts), conçu pour simplifier la planification des tâches et des mouvements pour les systèmes robotiques domestiques.
Mention spéciale à PIGINet, développé par les chercheurs du MIT CSAIL, qui promet d’apporter une nouvelle dimension à la tâche de nos engins robotiques. Ce réseau neuronal est conçu pour faciliter la création de plans d’action dans différents environnements.
Essentiellement basé sur des activités de cuisine pour l’instant, PIGINet utilise des environnements domestiques simulés pour établir des plans qui nécessitent l’interaction avec divers éléments de l’environnement : comptoirs, armoires, réfrigérateur, éviers… Les chercheurs affirment que le système a pu réduire le temps de planification de 80 % dans des scénarios plus simples, tandis que pour des situations plus complexes, ce chiffre tourna généralement autour de 20 à 50 %.
Pourquoi se limiter aux maisons cependant ? C’est en tout cas ce que suggère l’équipe de chercheurs. « Les applications pratiques de PIGINet ne sont pas cantonnées aux ménages », déclare Zhutian Yang, étudiant en doctorat. « Notre objectif futur est de raffiner encore plus PIGINet pour qu’il propose des plans de tâches alternatifs après avoir identifié des actions non réalisables, accélérant encore plus la création de plans de tâches réalisables sans avoir besoin de grandes bases de données pour l’entraînement d’un planificateur polyvalent.
On a hâte de voir si cette avancée technologique va ouvrir les portes (de nos maisons et d’ailleurs) aux robots. À la maison, au travail, ou lors d’une sortie au parc, il est clair que le futur s’annonce radieux, plein de métal… et j’espère, sans orteil meurtri. Alors, accueillons nos futurs colocataires métalliques : néanmoins, je reste persuadé qu’ils ne battront jamais vraiment notre record au jeu du lancer de chaussettes…
Source : Techcrunch