Comment Google rivalise-t-il avec ChatGPT en rendant Bard disponible à un large public ? Aujourd’hui, le géant de l’internet fait exactement cela, en lançant le chatbot génératif AI dans plus de 40 langues et en le proposant enfin à l’Union Européenne (UE) après un retard initial dû aux préoccupations sur la confidentialité des données. Mais qu’est-ce qui a conduit à cette expansion massive de Bard ?
Certes, Google ne s’est pas contenté d’élargir le public de Bard, il a également introduit une multitude de nouvelles fonctionnalités, bien que certaines ne soient disponibles qu’en anglais dans un premier temps. N’est-ce pas intéressant de se demander comment Bard est né au départ ? Pour répondre à cela, il convient de noter que Google a présenté Bard pour la première fois en février. Il s’agissait apparemment d’une réponse précipitée au succès grandissant de ChatGPT, un moteur de recherche/chatbot extrêmement intelligent qui utilise de grands modèles linguistiques (LLM) pour générer du nouveau contenu à partir de simples impulsions. Mais d’où vient ChatGPT ?
ChatGPT est l’œuvre d’OpenAI, une entreprise d’IA soutenue par Microsoft, un grand rival de Google.
Notons que Bard a initialement ouvert pour un accès anticipé en English à partir des États-Unis et du Royaume-Uni en mars. La question de savoir pourquoi l’UE a été une omission notable se pose alors. En effet, Google a reporté le lancement de Bard dans l’UE après qu’un régulateur de la vie privée a exprimé des inquiétudes. La Commission irlandaise de protection des données (DPC), qui régit la protection des données dans la région de l’UE lorsque les entreprises utilisent l’Irlande comme leur siège européen, a déclaré que bien que Google ait informé la DPC de son intention de lancer Bard dans l’UE, il n’avait pas fourni au régulateur suffisamment d’informations pour répondre à ses préoccupations en matière de protection des données.
Alors, comment Google a-t-il surmonté cet obstacle ? Avec le lancement d’aujourd’hui, il semble que Google ait maintenant donné à la DPC ce qu’elle attendait. Ceci nous amène à nous demander : qu’est-ce qui rend cette dernière mise à jour si spéciale ?
En effet, Google a présenté sa dernière mise à jour comme son « plus grande expansion à ce jour », se déployant dans la plupart des régions du monde avec une prise en charge pour l’arabe, l’espagnol, le chinois, l’allemand et l’hindi. En plus de l’UE, Bard est également désormais disponible au Brésil. Mais qu’en est-il des nouvelles fonctionnalités de Bard ?
Les nouvelles fonctionnalités de Bard, axées sur le peaufinage des réponses du chatbot et l’amélioration de son potentiel de productivité, ont également été introduites. Notamment, les utilisateurs peuvent maintenant modifier le ton et le style des réponses de Bard avec cinq options différentes : « simple », « long », « court », « professionnel » ou « décontracté ». Bard parle-t-il désormais ?
En effet, Bard peut désormais vocaliser ses réponses grâce à une nouvelle fonctionnalité de texte à parole IA. Et qu’en est-il du côté productivité de Bard ? Le chatbot peut exporter le code vers plus d’endroits, comme le Python vers Replit, qui est un environnement de développement intégré basé sur le navigateur. Les images peuvent être utilisées dans les invites.
Malgré ces avancées, Google a eu du mal avec Bard au début de la vie du chatbot, ne parvenant pas à égaler la qualité des réponses des robots concurrents tels que ChatGPT. Cela a conduit à fournir des réponses factuellement incorrectes avec des citations inventées, ce qui a conduit même certains employés de Google à décrire le chatbot comme « pire qu’inutile » et un « menteur pathologique ». (L’action de l’entreprise a brièvement chuté de 8% au lancement de Bard.)
Source : Techcrunch
