« La technologie climatique et le financement par capital-risque, c’est comme une histoire d’amour compliquée : des fois ça monte, des fois ça descend, mais on ne peut pas se passer l’un de l’autre. » Ah, l’annee dernière, alors que la frénésie du capital-risque refroidissait, la technologie climatique résistait avec des dizaines de milliards de dollars de transactions malgré l’instabilité géopolitique, l’augmentation des taux d’intérêt et le chaos des crypto. Pourtant, le secteur étendu, difficile à définir, n’a jamais été facile à cerner; cela est toujours vrai aujourd’hui.
Ainsi, quelle est l’histoire du moment? Selon ce que vous lisez, le financement est toujours en hausse dans certains domaines, et « la fête » serait « finie », l’industrie est sur le point de rebondir, ou elle « ressent la pression ». La technologie climatique étant un domaine large, les réalités peuvent varier considérablement d’une entreprise à une autre.
« Le financement des start-ups climatiques n’est pas à l’abri du ralentissement des investissements. »
Première révélation : les transactions de technologie climatique ont effectivement diminué de plus d’un tiers au premier trimestre de 2023, avec une dégringolade des fonds de 40% au premier semestre 2023. Le gel persiste, et la pression est bien réelle. Il semble que l’Europe ressente particulièrement cette tendance. En effet, un nouveau rapport affirme que le financement total du secteur a autour de 43% plus faible au premier semestre 2023 par rapport à la même période de l’année précédente.
Mais le ciel n’est pas totalement gris pour tout le monde. Dans l’immense parapluie de la technologie climatique, certaines start-ups connaissent des réalités différentes. En Europe, les entreprises axées sur l’énergie ont pris un coup beaucoup plus doux au menton (un recul de 19%, selon Sifted) cette année.
Sur le plan mondial, les choses semblent s’améliorer pour les entreprises qui se concentrent spécifiquement sur la réduction et la comptabilisation du carbone. Un nouveau rapport de PitchBook et NVCA, détaillé par Axios, a révélé que les capital-risqueurs ont injecté 4,1 milliards de dollars dans des start-ups qui se concentrent sur l’atténuation des émissions. Les entreprises travaillant dans ces domaines sont sur la voie d’une année plus forte comparée à 2022.
Même si certains optimistes comme l’investisseur Bill Gross voient déjà comment un rebond pourrait se produire, n’oublions pas que ces lueurs d’espoir ne nient pas la diminution de financement documentée par CTVC. Les start-ups technoclimatiques sont loin de conduire toutes la même voiture électrique!
Source : Techcrunch
