En faisant un bond de quatre décennies en arrière, on se retrouve face à une question : Qu’est-ce qui peut bien provoquer un sentiment de nostalgie chez les gamers invétérés ? La réponse est sans doute l’anniversaire de la console de jeu vidéo emblématique, la Nintendo Entertainment System (NES), connue sous le nom de Famicom lors de son lancement japonais en 1983.
Nintendo pourrait-elle prédire, en cette période tumultueuse marquée par le krach du jeu vidéo, que la NES connaîtrait un tel succès commercial ? Le mélange de décisions judicieuses, de talents créatifs et de chance qui a contribué à transformer cette petite boîte beige et rouge en géant du jeu sur console était-il calculé ? Ou la victoire de Nintendo est-elle simplement le fruit du hasard ?
La NES, un humble début pour une grande aventure.
Jetons un coup d’oeil à sept des nombreuses innovations apportées au monde du jeu vidéo par la première console de salon de Nintendo. Le D-pad, par exemple, peut sembler aujourd’hui une évidence, mais c’est bel et bien la NES qui, la première, a intégré cette petite croix directionnelle sur sa manette. Née d’un besoin d’adapter aux contrôleurs les jeux portables Game & Watch de Nintendo, cette invention est depuis devenue un standard incontournable. Sans elle, serait-il possible d’imaginer le contrôleur d’une console moderne ?
Et qu’en est-il des jeux développés par des tiers ? Peut-on sérieusement imaginer une console sans ces titres qui témoignent de la richesse et de la diversité de l’univers vidéoludique ? Assurément non. Et l’on doit cette évolution majeure en grande partie à Nintendo et à la NES. Par le biais de la puce 10NES « lockout », Nintendo a introduit le concept de jeux tiers sous licence, instaurant ainsi un certain contrôle de qualité qui est devenu la norme dans l’industrie. Faut-il cependant oublier que cette puce a aussi introduit la première utilisation grand public de ce que l’on appellerait aujourd’hui un DRM, source encore aujourd’hui de tensions avec les développeurs et les clients ?
Enfin, qui peut oublier le module de sauvegarde des jeux ? Introduit pour la première fois sur une console aux États-Unis avec The Legend of Zelda, cette fonctionnalité a ouvert la voie à des titres toujours plus vastes et complexes. On peut dire sans exagérer que sans les sauvegardes sur batterie, des franchises aussi emblématiques que Dragon Quest ou Final Fantasy n’auraient probablement jamais vu le jour.
Et que dire de l’adaptation cinématographique des jeux vidéo ? Certes, le succès n’était pas au rendez-vous lors de la sortie du film Super Mario Bros en 1993, mais ne faut-il pas y voir un début courageux, une tentative audacieuse de renverser le concept traditionnel d’un film adapté en jeu vidéo ?
Enfin, comment ne pas évoquer les mascottes de jeux vidéo, dont la plus célèbre est sans doute Mario, le plombier de Nintendo ? Le NES n’est certes pas la console où Mario a fait ses débuts, mais c’est bien elle qui a vu naître la franchise Super Mario, la plus importante pour Nintendo. Le gameplay unique de Super Mario Bros., avec ses bonus cachés, ses salles secrètes et son monde haut en couleurs peuplé de personnages tous plus attachants les uns que les autres, a fait de ce jeu de plateforme en défilement horizontal le jeu le plus vendu de tous les temps.
Source : Engadget
