Si vous pensiez qu’être mis sur liste noire était un truc de film d’espionnage, détrompez-vous! L’oncle Sam a décidé de marquer au fer rouge Intellexa et Cytrox, deux producteurs européens de logiciels espions, en les plaçant sur une liste d’exclusion économique ce mardi.
Qui a dit que la magie n’existait pas ? Ces deux entreprises, situées en Grèce et en Hongrie, apparaissent maintenant sur une liste bien spéciale, la tant redoutée « Entity List ». Et qu’est-ce que ça veut dire me demandez-vous ? No more business, amigos ! Le Département du Commerce américain va examiner de très près toute demande d’exportation depuis les États-Unis vers ces entreprises.
La raison pour de telles mesures ? Les États-Unis accusent Intellexa et Cytrox de « trafic d’exploits cybernétiques pour accéder aux systèmes informatiques, menaçant ainsi la confidentialité et la sécurité des individus et organisations du monde entier ». En gros, c’est la version tech du Far West et ces deux sociétés sont les hors-la-loi.
Les activités d’Intellexa et Cytrox menacent donc la sécurité nationale des États-Unis, on vous le dit, même James Bond en tremble !
Et quand on dit hors-la-loi, on va jusqu’au bout. Les deux firmes sont impliquées dans des scandales dignes des meilleurs épisodes de la série « 24 heures chrono ». L’an dernier, le marteau de la justice a frappé le bureau grec d’Intellexa suite à une vague de scandales liés à l’utilisation de leurs logiciels espions par le gouvernement grec. Une histoire de potins politiques et journalistiques, un véritable feuilleton à rebondissements.
Mais si vous vous attendiez à un commentaire croustillant de la part des deux entreprises mises en cause, malheureusement, vous risquez d’être déçus. Pas un mot ni de chez Intellexa, qui ne répond pas à nos demandes de commentaires, ni de chez Cytrox, qui est pur bonheur aux abonnés absents.
Et ce n’est pas la première fois que Oncle Sam passe à l’offensive. En 2021, NSO Group, probablement le vendeur de logiciels espions les plus célèbres du gouvernement, et Candiru, un autre producteur israélien, ont été mis sur la fameuse liste. C’est ce qu’on appelle un effet domino version 2.0.
Alors, retenons la leçon du jour : jouer avec le feu, c’est bien, mais seulement si on est prêt à subir les conséquences. Et dans le monde de la cybersécurité, ça peut coûter très, très cher. Sur ce, je vous laisse, j’ai une sauvegarde de données à faire !
Source : Techcrunch