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Les entreprises traditionnelles de services sont-elles devenus le nouvel eldorado pour les investisseurs en capital-risque ?

Qu’est-ce qui a fait le succès de la société de capital-risque Forerunner Ventures ? N’est-ce pas son pari osé sur des startups comme Jet, Bonobos et Glossier alors qu’il était encore plus facile de créer une marque numérique ? Mais alors que le commerce a évolué, la firme a t-elle suivi le mouvement ?

Il y a cinq ans, dans le cadre de cette évolution, Forerunner a embauché le vétéran du capital-risque, Brian O’Malley, pour se pencher sur les startups à l’intersection du commerce et de la technologie d’entreprise. Mais qu’est-ce qui l’intéresse le plus aujourd’hui ?

Brian O’Malley : « Les entreprises traditionnelles de services me passionnent. »

En effet, lors d’une récente conversation dans le bureau moderne et vitré de Forerunner à San Francisco, O’Malley semblait particulièrement enthousiaste à l’idée de revisiter les bonnes vieilles entreprises de services. Est-ce une piste d’investissement viable pour les fonds de capital-risque ?

Selon O’Malley, des secteurs d’activité aussi variés que les agences de voyages, les cabinets de thérapeutes ou même les entreprises de plomberie, représentent des catégories « endormies mais très importantes ». Ces entreprises locales réalisent des chiffres d’affaires de 10 à 20 millions de dollars, avec des marges bénéficiaires de 20 à 30%.

Mais comment rendre ces entreprises attractives pour les investisseurs en capital-risque ? Comment s’en sortent-elles dans le monde de l’entreprise numérique d’aujourd’hui ? Et comment la technologie peut-elle aider ces entreprises à prospérer dans un environnement commercial de plus en plus numérique ?

Aux yeux de O’Malley, l’une des stratégies potentielles est de créer ce qu’il appelle des « franchises natives numériques ». Le concept : un livre de jeu et une plateforme technologique centralisée, permettant aux propriétaires d’entreprises de capitaliser sur leurs compétences tout en bénéficiant d’un soutien en termes de marketing numérique et de gestion des paiements.

Il cite l’exemple d’une de ses récentes acquisitions, Fora, qui aide les gens à créer leur propre agence de voyages, standardise le flux de travail et s’occupe des options de paiement.

Les franchisés peuvent tirer parti de la marque de l’entreprise, qui leur fournit un menu, des ingrédients, et bien plus encore. Le franchisé n’a plus qu’à trouver l’emplacement physique idéal, embaucher du personnel et développer l’entreprise à partir de là. Le fondement de cette nouvelle forme de franchise est un back-end numérique. C’est une perspective attrayante, mais ces modèles d’entreprise pourront-ils résister à l’évolution rapide de la technologie, en particulier avec l’IA ?

O’Malley croit que l’intelligence artificielle peut aider davantage ces entreprises de services historiquement moins rentables et nécessitant une certaine expertise individuelle. De plus, l’IA permettrait à un plus grand nombre de personnes de prendre le contrôle de certains des composants plus standardisés de ces entreprises, tout en apportant leur propre touche unique à l’entreprise.

Source : Techcrunch

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