« Marcher sur l’eau et publier des résultats décevants, c’est la définition de la nouvelle tendance pour les startups. », du moins c’est le sentiment général en ce moment dans le paysage des startups financées par des fonds d’investissement. En effet, la réticence de ces entreprises à passer par la bourse est devenue un dard douloureux pour les investisseurs. Une méfiance croissante s’installe chez eux quant à la mise en marche de davantage de capital sans voir une partie de leur cash revenir en amont. Avec une prochaine flambée des introductions en bourse n’étant pas pour tout de suite, et une longue file d’attente de startups surévaluées, il est peu probable que du soulagement soit en vue.
Cela dit, ce n’est pas parce que certaines entreprises préfèrent la jouer solo, que d’autres n’emboîtent pas le pas vers la bourse. Des entités nouvellement publiques, soutenues par des fonds d’investissement ou du moins habillées du jargon des entreprises technologiques, font même un malheur à la bourse ! De quoi faire rougir le cœur traditionnel des startups technologiques : les entreprises de logiciels.
« Les startups technologiques traditionnelles pourraient avoir du soucis à se faire. »
Pour preuve, la formidable introduction en bourse de Cava (un restaurant de fast-casual food avec des éléments d’e-commerce) a été jointe cette semaine par celle d’Oddity, une entreprise orientée beauté qui crie haut et fort son utilisation des outils technologiques modernes pour créer ses produits. Comme Cava, Oddity a fixé son prix d’introduction en bourse au-dessus de sa fourchette finale et a grimpé en flèche dès qu’elle a commencé à être cotée.
Alimentation? Beauté? Certes, ce sont des catégories de produits grand public qui construisent de grandes marques, des affaires lucratives, et un cash-flow conséquent dans certaines circonstances. Mais elles n’ont pas la qualité technologique dans leur croissance et leurs marges brutes, n’est-ce pas ?
Détrompez-vous, j’ai une surprise pour vous. Il semble y avoir un débat sérieux dans les couloirs de la tech quant à la raison pour laquelle les entreprises de logiciels ne sont pas plus rentables. Après tout, si vous avez des revenus récurrents à marges élevées et que vous ne parvenez pas à équilibrer les comptes, êtes-vous vraiment aussi perspicace en affaires que vous le prétendez ?
C’est en plein dans cette discussion que réside l’idée que les entreprises de logiciels connaîtront une croissance et deviendront de plus en plus rentables avec le temps. Cependant, si les entreprises les plus précieuses au monde vendent des produits logiciels, les petites entreprises qui vendent l’accès aux produits SaaS sont souvent non rentables et incapables de démontrer une véritable levier opérationnel.
Prenez-en de la graine.
Source : Techcrunch