« Qui n’est pas capable de respecter un code de déontologie volontaire, ne peux mener une révolution technologique. » C’est avec cette citation fictive mais néanmoins éloquente que nous introduisons ce nouvel épisode de l’industrie de l’IA. En effet, les leaders de l’intelligence artificielle aux États-Unis, comme Microsoft, Google et OpenAI, se sont engagé à respecter une série de principes soutenus par la Maison Blanche, pour l’utilisation responsable de leurs technologies.
Soyons clair, ces accords ne sont pas le prélude à une révolution legislative, mais bien une volonté de l’administration Biden de contrôler au mieux l’utilisation de l’IA et son impact sur la société, en attendant que le Congrès boucle ses lois en la matière. En gros, c’est une prise de conscience collective avec un objectif simple : éviter les dérapages incontrôlables dans les domaines de la sécurité, des droits et des valeurs démocratiques.
» L’objectif : éviter les dérapages incontrôlables dans les domaines de la sécurité, des droits et des valeurs démocratiques. »
Conscients de leur responsabilité, les PDG de Microsoft, Alphabet et OpenAI se sont prêtés au jeu de la discussion avec Kamala Harris et Joe Biden dans le but de trousser ensemble un accord sur 8 points concernant la sécurité, le respect de la société et la sécurité.
Ces huit mesures sont, tenez-vous bien, le fruit d’un brainstorming sacrément intelligent. Entre autre, les entreprises doivent permettre à des experts indépendants de tester leurs modèles contre les comportements indésirables, investir en cybersécurité, encourager la découverte de failles de sécurité par des tiers, signaler les risques sociétaux, y compris les biais et utilisations inappropriées, et se concentrer sur la recherche des risques sociétaux de l’IA.
Et les détails les plus croustillants : partager les informations de confiance et de sécurité avec d’autres entreprises et le gouvernement, apposer un filigrane sur le contenu audio et visuel pour clarifier que le contenu est généré par l’IA, et last but not least, utiliser les systèmes d’IA de pointe, appelés modèles de frontière, pour résoudre les problèmes majeurs de notre société.
L’ironie de la situation est que cet accord volontaire souligne à quel point légiférer sur l’IA est un défi parlementaire. Quand des projets de loi sont à l’étude pour réguler l’IA, le fait que cet accord soit d’application immédiate donne une idée de l’asyncronie entre le progrès technologique et la machine législative. En somme, l’IA avance à la vitesse des processeurs pendant que le Congrès avance avec la grâce d’un baudet sous tranquillisants. Bien tenté la Maison Blanche, mais on dirait que pour une fois le futur a une longueur d’avance sur le présent!
Source : Engadget