a smokestack emits from a factory near a river

Credits image : Jonas Denil / Unsplash

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Victor et Détente

Comme dirait l’illustre Albert Einstein, « Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine ». Dans le film Oppenheimer du talentueux Christopher Nolan, par contre, seulement l’une des deux est mise en évidence – l’exploit scientifique d’un homme portant un costume légèrement trop grand et une casquette fedora. On parle bien sûr de l’inventeur de la bombe atomique, ce personnage se battant contre les politiques et militaires tout en jonglant avec l’éthique humaine.

À première vue, Oppenheimer peut paraître un pari audacieux pour Nolan, mais si on gratte un peu la surface, on trouve de nombreux points communs entre l’univers complexe d’Interstellar et notre savant atomique. Serions-nous en présence d’un paradoxe intersidéral ? Peut-être bien. Il y a certainement de quoi rester perplexe.

Réflexions philosophiques, morales et glamour de l’époque au cœur de la course à l’atome.

Oppenheimer nous est présenté comme un héros tourmenté, présent seulement dans les grandes salles de conférence. La plus grande partie de l’action se trouve surtout dans les dialogues intenses et les débats lourds de conséquences entre Oppenheimer (incarné par Cillian Murphy) et ses collègues. Nous découvrons un homme aux multiples facettes : le donateur d’argent aux anti-fascistes, le promoteur de la syndicalisation, le soutien aux communistes, mais surtout, le principal acteur de la réalisation de l’arme la plus destructrice de l’Histoire.

Le film, basé sur la biographie American Prometheus, nous fait vivre l’ascension scientifique d’Oppenheimer, de son doctorat en Allemagne à sa professorship à UC Berkeley. On le suit aussi dans son recrutement pour le projet Manhattan où on assiste à la « mythification » du personnage. Il rassemble l’équipe la plus brillante, crée une ville secrète de recherche dans le désert du Nouveau-Mexique, pour créer « le gadget » qui pourrait mettre fin à la guerre.

Le film est captivant notamment lorsqu’il s’attarde sur les détails de la réalisation du projet Manhattan : le sentiment d’urgence face à la menace nazie, les craintes des incalculables dommages que pourrait causer « le gadget ». On entre alors au cœur de la course effrénée pour la construction de la bombe atomique.

Réussite technique incontestable, la photographie du film contribue pour beaucoup à l’immersion du spectateur. Les regards perçants de Cillian Murphy et l’esthétisme des plans compensent le manque d’action flagrant. En revanche, le scénario aurait grandement bénéficié d’un approfondissement concernant les pensées intérieures d’Oppenheimer.

Oppenheimer, qui s’est longtemps présenté comme le sauveur de l’humanité, finit par réaliser l’ampleur du monstre qu’il a créé. La seule spectre de l’annihilation nucléaire est en soi un terre à ne pas ignorer. Et là, on ne rigole plus. Nolan nous laisse ici avec un sentiment doux-amer, entre admiration pour le génie d’un homme et le questionnement sur le poids de ses actes.

Source : Engadget

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