Est-ce que l’agriculture peut être révolutionnée par la technologie? La start-up kényane FarmWorks pourrait bien le prouver. Ayant récemment levé 4,1 millions de dollars lors d’un tour de table pré-série A mené par Acumen Resilient Agriculture Fund et d’autres investisseurs, elle offre aux agriculteurs un accès à des intrants agricoles ainsi qu’un marché pour leurs produits. Avec un financement total de 5.6 millions de dollars, où mènera ce nouvel apport financier?
Fondée par le PDG Yi Li et Peter Muthee en 2020, FarmWorks prévoit d’utiliser ce financement pour renforcer ses capacités d’analyse de données. Grâce a l’IA, la production pourrait être améliorée, les décisions sur les semis et les prêts optimisées. Est-ce la clé pour garantir une agriculture plus efficiente et rentable?
FarmWorks coordonne un système de sous-traitance qui regroupe plus de 2000 petits exploitants agricoles, permettant ainsi de bâtir un réseau d’approvisionnement qui garantit la livraison en temps voulu de produits de qualité. Les plans de croissance semblent ambitieux, mais pourront-ils être réalisés alors que FarmWorks aspire à étendre son réseau dans d’autres régions du Kenya, au-delà des deux comtés de la région centrale où elle est actuellement opérationnelle?
La start-up fournit aux agriculteurs des intrants agricoles, aide à lutter contre les ravageurs, et achète leurs produits pour l’exportation ou la vente locale.
Plus qu’un simple intermédiaire, FarmWorks offre également du matériel agricole comme des kits d’irrigation goutte à goutte, sous forme de prêt. Mais la vraie révolution se trouve peut-être dans l’introduction de cultures à plus haute valeur comme les pois mangetout et les pois gourmands. Comment cette intégration verticale peut-elle transformer l’expérience agricole kényane?
Même si l’agriculture représente 20% du PIB du Kenya et emploie 70% des habitants des zones rurales, les petits exploitants – qui sont majoritaires – font face à de nombreux défis, notamment l’accès à des intrants agricoles de qualité, la connaissance des bonnes pratiques agricoles, le manque de soutien et des marchés imprévisibles ou non fiables. FarmWorks peut-elle combler ces lacunes et aider ainsi le secteur agricole kényan à prospérer?
En plus de fournir des services et produits agricoles, FarmWorks propose également des formations sur les bonnes pratiques agricoles, qui sont démontrées sur ses propres fermes expérimentales. Cette éducation pourrait-elle être la clé pour surmonter le défi principal de l’agriculture kényane, à savoir la faible productivité due à la dégradation des sols et de mauvaises pratiques agricoles?
Sur le plan organisationnel, FarmWorks semble avoir trouvé une formule efficace. Elle utilise désormais ses propres fermes comme centres de formation, couvrant ainsi un plus grand nombre d’agriculteurs en évitant les dépenses opérationnelles liées à la gestion d’une grande exploitation. Grâce à cette stratégie, son schéma de sous-traitance s’est développé bien plus rapidement. Avec une vente mensuelle de 400 tonnes de produits de la ferme, jusqu’où cette jeune start-up pourra-t-elle aller?
Source : Techcrunch