SpaceX a-t-elle trouvé une solution innovante à son problème de lancement de fusée ?
En effet, l’entreprise a testé un nouveau système de déluge d’eau pour son véhicule de lancement Starship, vendredi dernier. Et pour cause, SpaceX semble avoir trouvé une solution pour l’un des problèmes majeurs qui sont survenus lors du test de vol orbital en avril dernier selon TechCrunch.
Mais quel était donc ce problème ? Lors du précédent vol d’essai, la chaleur et l’énergie dégagées par les 33 moteurs Raptor du booster Super Heavy ont créé un cratère sur l’aire de lancement, endommageant gravement le mont de lancement orbital. Alors, comment comptent-ils y remédier ?
Elon Musk, le PDG de SpaceX, a présenté sa solution : « un méga-pancake en acier ». Il s’agit en réalité d’un système de déluge d’eau composé d’une plaque d’acier perforée très épaisse qui se situe directement sous la fusée ainsi que plusieurs jets d’eau énormes pour refroidir constamment celle-ci, même lorsqu’elle est bombardée par des flammes.
Le nouveau système de SpaceX devrait protéger contre l’effet dévastateur de la chaleur et de la force lors du lancement de Starship.
Mais combien d’eau est-elle utilisée lors d’une telle opération ? Si l’on en croit une vidéo de 23 secondes postée sur Twitter par Musk, cela semble être une quantité considérable. Pourtant, CNBC a rapporté que SpaceX n’a pas demandé de permis environnemental pour l’élimination des eaux usées industrielles, pourtant requis par la loi américaine sur l’eau propre. Alors, SpaceX est-elle dans l’illégalité ?
Tout dépend en fait de la présence de polluants, tels que des produits chimiques, qui pourraient se mélanger à l’eau lorsqu’elle est projetée sur la fusée. Si c’est le cas, l’entreprise aura besoin d’un processus pour éliminer ces eaux, au lieu de simplement les laisser s’écouler dans les zones humides environnantes.
Un représentant de la Commission texane de qualité environnementale a d’ailleurs déclaré à CNBC que la nécessité d’un permis de déversement dépendait de la manière dont l’entreprise prévoyait de gérer ses eaux usées. L’agence évalue actuellement le nouveau système de déluge pour voir si des réglementations environnementales s’appliquent.
Avec l’installation de la plaque d’acier, SpaceX semble prête à commencer les tests de pré-lancement sur le Booster 9, le prototype Super Heavy qui volera lors du prochain test. Mais n’oublions pas que SpaceX doit d’abord obtenir le feu vert de la FAA, l’autorité de régulation des lancements de fusées aux États-Unis.
Enfin, la question cruciale reste de savoir si SpaceX parviendra à surmonter les défis environnementaux et réglementaires pour mener à bien ses projets.
Source : Techcrunch
