Comme disait un vieil ami, « le e-commerce, c’est comme un match de boxe, on se bat pour le titre du champion sans vraiment savoir ce qu’il y’a dans la ceinture ». Eh bien, c’est un peu la situation ici avec Pinduoduo et Shein, deux colosses chinois de l’e-commerce, qui sont passés aux gants de boxe et ont commencé à porter des accusations plutôt lourdes l’un envers l’autre.
Si vous n’avez pas entendu le news, laissez-moi vous l’expliquer. L’affilié de Pinduoduo, Temu, qui est férocement engagé dans une expansion outre-mer, a récemment déposé un document judiciaire aux États-Unis. L’accusation ? Shein contraindrait des arrangements d’exclusivité de la part des fabricants de vêtements. Yikes !
Si ça vous rappelle quelque chose, c’est parce que ça ressemble étrangement à la fameuse politique du « choisir un sur deux » d’Alibaba, où les vendeurs étaient invités à vendre exclusivement sur les plateformes d’Alibaba, tout en délaissant son rival invétéré, Pinduoduo. C’est un peu comme inviter quelqu’un à danser, mais lui faire promettre qu’il ne dansera avec personne d’autre toute la soirée.
La question est de savoir si la Chine interviendra dans le combat en cours entre Shein et Temu.
Mais attendez, cela devient encore plus intéressant. Temu accuse Shein d’avoir contrôlé environ 70-80% des fabricants qui représentent le marché de la mode ultra-rapide. Il semble que Shein ait plus d’un tour dans son sac pour garder un contrôle étroit sur ses fournisseurs de vêtements, même en présence d’une abondance de ressources en Chine.
Maintenant, où est-ce que tout cela nous mène ? Eh bien, c’est là que la situation devient sérieuse. La source principale de coton de la Chine, Xinjiang, est maintenant sous l’oeil attentif de l’industrie de la mode américaine suite à une loi entrée en vigueur en 2021, visant à bloquer les biens liés au travail forcé présumé en Chine. La dispute entre Pinduoduo et Shein n’est donc pas qu’une guerre des mots, mais a de larges implications qui influencent l’industrie de la mode dans son intégralité.
Si nous n’avons rien appris d’autre aujourd’hui, c’est que même en e-commerce, les enjeux sont parfois bien réels, et les querelles peuvent se transformer en véritables disputes commerciales influençant l’industrie globale. Rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît dans le monde du e-commerce, n’est-ce pas ?
Alors, la prochaine fois que vous achèterez des jeans sur l’un de ces sites, souvenez-vous que ces génies de la mode font aussi du business savvy de premier ordre. Comme on dit en France, « les affaires sont les affaires ». Or, should we say, « les vêtements sont les vêtements » ? Avouez que ça claque moins, mais ça habille tout autant, pas vrai ?
Source : Techcrunch
