« Quand le virtuel devient légal, il y a toujours de quoi faire sourire dans le monde tech. » Après avoir menacé de le faire, l’énigmatique X Corp, autrefois connu sous le nom de Twitter, a sorti les grandes griffes et a déposé une plainte contre The Center for Countering Digital Hate (CCDH). La raison ? Une prétendue campagne de peur avec comme pièce maîtresse, une intrusion illégale sur ses serveurs, cueillant un à un les messages haineux. Cette récolte malicieuse viserait à effrayer les annonceurs, souligne Bloomberg. Mais laissons la justice trancher; pour l’heure, X Corp. réclame des dommages et intérêts à un montant non spécifié et aspire à une injonction empêchant le CCDH d’accéder à ses données. Voilà qui promet d’être un beau duel numérique.
Le CCDH n’est pas resté muet face à ces allégations. Il a publié un article de recherche affirmant que X a validé des publications explicitement racistes et homophobes malgré les politiques contraires. Ils seraient même restés malgré leur signalement. X, plus offensive que jamais, a rétorqué que le CCDH utilisait une méthodologie médiocre et ne prenait pas en considération l’ensemble des publications faites au quotidien. Les accusations ont même pris une tournure internationale lorsque X a sous-entendu que le CCDH pourrait recevoir des fonds de concurrents ou de gouvernements étrangers, pour avancer un « agenda caché ». Mmm, cela sent le roman d’espionnage à plein nez !
Des déclarations, des allégations et une guerre des mots… Bienvenue dans l’univers tech !
Alors que la pluie d’allégations continue à pleuvoir, X a décidé de se positionner comme le bouclier de la liberté d’expression avec un nouveau blog post intitulé « Protéger le droit du public à la libre expression ». X se revendique comme un service public gratuit soutenu principalement par les annonceurs et oppose la campagne d’intimidation du CCDH comme un frein à cet accès à l’expression libre. Allez, un bon point de PR pour X !
Le CCDH, quant à lui, reste ferme sur ses positions. Il a publié une lettre en réponse aux allégations précédentes de Twitter. Il explique qu’il n’a jamais prétendu réaliser une étude exhaustive et documente la méthodologie qu’il a utilisée. Et contre toutes attaques, un « nous ne serons pas intimidés », ajoutant que des poursuites judiciaires reposant sur des allégations « frivoles » pourraient s’avérer risquées.
Des échanges truffés de mots cinglants, des allégations rocambolesques et une tension à couper au couteau : le monde tech nous offre toujours du spectacle! La question reste encore sans réponse – est-ce que les actions de X Corp ont conduit à plus de discours de haine sur Twitter ? Affaire à suivre…
Source : Engadget