« Qui n’a pas rêvé de vivre sur son lieu de travail ? », c’est probablement ce que Google aurait pu se dire avec sa dernière offrande. La géante compagnie du Net tente d’attirer ses employés pour un retour au bureau en douceur. Elle propose désormais la possibilité de rester dans l’hôtel du campus de la Bay View pour 99 dollars la nuit jusqu’au 30 septembre. C’est comme avoir un pied dans la vie de bureau sans avoir à parcourir le chemin du retour quotidien. Le bureau à un jet de pierre de l’hôtel, une apesanteur résidentielle en quelque sorte.
Une porte-parole de Google a mentionné à CNBC que la société offre régulièrement des avantages spéciaux à ses employés pour ses installations. Pourtant, l’offre semble un peu être une facette brillante d’une réalité plus sombre. Le hic ? Les employés doivent payer de leur poche pour ces longs séjours. Aucune ristourne substantielle à l’horizon, on n’est pas vraiment à l’abri d’y voir une subtile incitation à vivre au travail. C’est comme payer pour avoir le privilège d’être disponible h24 !
« Les employés de Google doivent financer eux-mêmes leurs séjours à l’hôtel, pour profiter…de travailler. »
De plus, l’offre est surtout utile pour ceux qui travaillent à la Bay View, principalement des équipes liées à la publicité. Ceux qui doivent encore travailler sur l’ancien campus n’en tirent pas de bénéfice. Ainsi, l’accord ne trouve son utilité que pour une minorité des employés. Même la vision la plus optimiste a du mal à voir ici une aubaine totale.
Cette offre spéciale survient alors que Google intensifie la pression sur ses travailleurs à distance. Déjà en 2022, la compagnie avait commencé à rappeler certains de ses employés au bureau. Cependant, certains ont résisté à cette perspective, arguant que le travail en personne conduit à des coûts de vie élevés et une baisse de la productivité. De plus, Google a commencé à prendre en compte la présence au bureau dans les évaluations de performance. Ambiance !
Récemment, les tensions ont augmenté avec la menace d’une action réglementaire. Les sous-traitants de YouTube qui ont voté pour syndicaliser ont accusé Google et sa firme de sous-traitance, Cognizant, d’abuser des politiques de retour au bureau pour étouffer l’organisation du travail. Ils ont déposé une plainte auprès de la National Labor Relations Board.
Source : Engadget
