« Proposons un toast à la technologie, car sans elle, nous serions toujours incapables de griller notre pain à distance. » Bien que cela ne soit pas vraiment ce que le président Joe Biden avait en tête lorsqu’il a signé un décret exécutif, c’est quand même une idée rigolote à envisager. En réalité, face aux inquiétudes suscitées par l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et l’informatique quantique dans les entreprises chinoises, le décret vise à apporter une nouvelle limitation à l’investissement américain dans ces secteurs.
Cette initiative répondrait à la nécessité de contrer les menaces potentielles pour la sécurité nationale. Le développement de ces technologies « sensibles » pourrait en effet permettre l’élaboration de systèmes d’armements plus sophistiqués, le déchiffrement de codes cryptographiques et autres joyeusetés susceptibles de donner un avantage militaire certain à ces pays. Comme le mentionne le décret lui-même.
« Le décret du président Joe Biden adresse la manière dont les investissements américains dans les technologies peuvent potentiellement affecter la sécurité nationale. »
La Maison Blanche présente cette mesure comme une cible précise, destinée à stopper le financement des entités qui se livrent à des activités spécifiques dans ces domaines technologiques, qui présentent les risques les plus aigus pour la sécurité nationale. Comme le souligne le Washington Post, la responsabilité de l’application de ce décret reviendrait au secrétaire au Trésor.
Alors que vous pourriez penser que nous avons là une toute nouvelle restriction « Bidenienne », écartons cette fausse idée. Ce décret, qui n’entrera en vigueur qu’en 2024, n’est en effet pas le premier effort des États-Unis pour limiter l’influence des firmes technologiques chinoises. Que ce soit Biden ou son prédécesseur, tous deux ont imposé de fortes restrictions, notamment sur Huawei. La Maison Blanche a également restreint la vente de technologie de supercalcul aux firmes chinoises et a tenté de bloquer l’accès de la Chine à l’équipement avancé de fabrication de puces. L’administration Biden a également fait pression sur ByteDance, le propriétaire chinois de TikTok, pour qu’il vende l’application populaire.
Pour conclure, on pourrait dire que ce décret est une autre tentative pour que les États-Unis gardent une longueur d’avance dans la course technologique en évitant que la Chine n’ait le « chip » sur l’épaule. Comme quoi, en technologie, tout n’est pas toujours aussi « semi-conducteur » qu’il n’y paraît!
Source : Engadget