« Dans le monde du climat, même sans un ticket bleu sur Insta, on peut être un super héros ! » Voilà la maxime de départ de notre débat sur les idées reçues autour du militantisme climatique. De la valeur des blocus de rue à la futilité des actions non relayées sur les réseaux sociaux, les préjugés sont nombreux. Pourtant, autant de types d’activisme existent qu’il existe d’activistes.
Avec la proclamation de Juillet 2023 comme mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, sur terre comme en mer, on a pu assister à une belle réunion de super héros climatiques au Southbank Centre de Londres. Greta Thunberg, Tori Tsui, Dominique Palmer, Daphne Frias, Mya-Rose Craig, et Ati Viviam Villafaña ont partagé leurs expériences et leurs combats divers face à l’urgence climatique. Un échantillon de la multitude de formes que peut prendre l’activisme. Retrouvez leurs discussions passionnées en vidéo.
« Les mouvements militants sont de toutes formes et illustrés par des personnages aussi variés que leurs luttes. »
Si vous le demandiez, pour Daphne Frias, militante américaine pour la justice envers les personnes handicapées, son combat se situe dans la lutte pour l’inclusivité et l’intersectionnalité au sein du mouvement climatique. « La justice, toute justice, est aussi une justice envers les personnes handicapées », déclare-t-elle.Friais. Si elles sont exclues de vos actions, alors pour qui militez-vous vraiment ?
Pour Palmer, activiste britannique pour la justice climatique, il s’agit de rendre compte des liens entre toutes ces injustices. Les communautés marginalisées et vulnérables doivent être prises en compte lors de l’élaboration des politiques et des actions. Palmer parle également de justice climatique en liant son activisme à l’impact disproportionné de la pollution de l’air sur sa communauté à Lewisham, dans le sud de Londres.
Activiste ornithologue, environnementaliste, et pour la diversité, de nationalité britannico-bangladaise, Mya-Rose Craig évoque la réalité quotidienne de ses proches au Bangladesh, confrontés à l’impact disproportionné du changement climatique.
« C’est notre responsabilité, nous avons un devoir envers les autres, en particulier ceux qui sont vulnérables et en première ligne face à la crise climatique », déclare Tsui. Activiste, conférencière, et consultante basée à Bristol, elle mène une lutte pour empêcher le gouvernement britannique d’extraire du pétrole en mer du Nord. Selon elle, avec l’appui de la communauté, nous pouvons tous participer à cette révolution.
Face à l’éco-anxiété grandissante face au changement climatique, Palmer nous rappelle qu’il reste encore beaucoup à sauver. Le climato-pessimisme n’est simplement pas une option. « Montrer les histoires de personnes qui se rassemblent pour prendre des mesures incroyables, partager des solutions et ce que nous pouvons faire peut être très puissant pour mobiliser les gens », conclut-elle.
Source : Mashable