« Qui a dit que concrétiser ses idées devait être comme couler du béton ? Pas SAEKI, en tout cas ! » Voici une start-up qui chamboule les normes de l’industrie de l’architecture, de l’ingénierie, et de la construction. En effet, celles-ci utilisent d’immenses moules en béton qui sont coûteux, lents à fabriquer et souvent jetés après quelques utilisations. Cette start-up propose aux industries de remplacer ces moules encombrants par des robots industriels utilisant la tech 3D pour créer des composants tels que les ailes d’avion et les installations de chantier. Basée à Lupfig, en Suisse, SAEKI est sur le point de construire ce qu’elle annonce seront des usines entièrement automatisées. Et attention, ça ne rigole pas là-bas, car ces projets sortent comme des petits pains, arrosés d’un joli petit fonds d’amorçage de 2,3 millions de dollars.
Ces robots sont une révolution dans l’industrie, car ils combinent les méthodes de fabrication numérique, y compris la 3D, l’usinage et l’inspection. Chaque robot agit comme une « micro-usine », capable de réaliser toutes les étapes de la fabrication. Ainsi, SAEKI peut produire de grands composants pour les industries tels que la construction, l’aérospatiale et l’automobile, sans avoir besoin de reconfigurer leurs machines. Cette avancée représente un gain de temps et d’argent considérable.
« SAEKI: rendre la production industrielle aussi facile que de jouer aux légos. »
Prenons par exemple le cas de la construction d’un bâtiment en béton. Les constructeurs ont d’abord besoin d’un moule nommé « coffrage ». Sauf s’il est utilisé pour quelque chose de standard, comme un mur ou un plafond plat, un coffrage spécial doit être créé à partir de rien. En général, ils sont fabriqués à la main, à partir de bois et jetés une fois la construction terminée. La solution de SAEKI est d’utiliser des thermoplastiques recyclables qui sont imprimés en 3D et traités par l’un de ses robots avant d’être livrés sur les sites de construction.
L’objectif de SAEKI est de réduire les coûts de temps de mise en œuvre et d’utiliser leurs processus d’outillage pour permettre aux entreprises de l’industrie des composites d’avoir des cycles de production matérielle plus rapides. Comme les robots de SAEKI agissent comme des « micro-usines », cela signifie que ses clients n’ont pas besoin d’acheter une nouvelle machine ou de prendre plus d’espace au sol dans leurs installations.
SAEKI finalise actuellement ses premiers projets pilotes dans le secteur de l’architecture, de l’ingénierie et de la construction (AEC), ses clients utilisant son coffrage imprimé en 3D pour créer des éléments de béton personnalisés. Ses clients AEC cibles comprennent les sociétés de construction, les pré-fabricants, les designers d’intérieur et les architectes.
SAEKI : quand le béton se fait mouler par un robot
Source : Techcrunch