Tant qu’on ne sait pas coder ou bidouiller les algorithmes, on est soumis aux mêmes règles du jeu digital. Et le phénomène Twitch a déclaré cette semaine que les streamers pourront désormais bloquer les utilisateurs bannis de leurs streams. « Be or not to be in the stream, that is the question » aurait chantonné notre Shakespear des temps modernes, Trevor Fisher, directeur de produit chez Twitch sur le podcast Patch Notes (via TechCrunch).
Quel est donc le modus operandi de cette nouvelle fonctionnalité ? Si vous bannissez quelqu’un qui est en train de regarder, le stream sera coupé pour lui. Adieu les vues en direct et les replays, à moins d’une amnistie octroyée par le streamer ou son modérateur. Twitch se fait juge de paix et rapproche la réalité virtuelle du monde impitoyable de la cour de récréation.
« À défaut de pouvoir bloquer les trolls dans la vraie vie, Twitch les bannit de sa plateforme ».
Mais wait… Il y’a un « mais ». Cette fonctionnalité ne s’applique qu’aux utilisateurs connectés. Si vous n’êtes pas connecté à votre compte, bingo ! Vous pouvez toujours regarder le stream. L’adresse IP n’est pas bloquée, du moins pour l’instant. Un bémol qui laisse le champ libre aux esprits malins.
Pour Trevor Fisher, cette mise à jour n’est qu’une petite réplique dans l’écosystème Twitch pour tenter de résoudre certaines problématiques liées à la modération. Le géant du streaming a déjà mis en place d’autres mesures, plus ou moins efficaces, suite aux les accusations de harcèlement sexuel contre les streamers Twitch. Ces dernières se multiplient comme une épidémie de coronavirus 2.0.
En tout cas, après avoir revu ses règles communautaires, ajouté un outil anti-harcèlement en un clic et renforcé son processus de signalement et d’appel, Twitch compte bien continuer sa chasse aux sorcières… euh, trolls. « Nous savons que c’est une zone où les gens veulent que nous fassions plus. Il ne s’agit que d’expédier une partie du problème à la fois », déclare Fisher, avec la satisfaction du devoir accompli.
Les streamers peuvent dès aujourd’hui claquer la porte numérique au nez des fauteurs de troubles, mais comme le dit l’adage, « on peut fermer la porte au chat, ce dernier trouvera toujours une fenêtre ».
Source : Engadget
