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Credits image : Arthur Mazi / Unsplash

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Un pinceau pour Chastain : le tableau sombre du trading d’informations sur les NFT

Comme le disait si bien notre grand-paléontologue du net « Un pirate, c’est un artiste, les canaux du net sont sa toile, son clavier est son pinceau, et le code source, sa peinture ». Ouais sauf que parfois, l’oeuvre d’art finit par coûter cher. Prenez le cas de Nathanial Chastain, ancien employé d’OpenSea. Ce charmant monsieur a réussi l’exploit d’écoper d’une peine de trois mois de prison pour avoir monté un joli petit manège de trading d’informations sensibles sur les NFT’s. Oui, notre monde est à ce point bizarre.

C’est en 2021 que la machine a commencé à dérailler pour notre cher Nathaniel. Un utilisateur de Twitter (parlons-en de ces artistes du web) a déclaré que Chastain achetait les NFT avant que le grand public n’ait la possibilité de se jeter sur ces précieux objets numériques. L’accusé, qui sélectionnait les NFT qui allaient être affichés sur la page d’accueil d’OpenSea, a été accusé de revendre les tokens qu’il avait achetés à l’avance pour une belle plus-value. « Le Loup de la Toile », ça aurait pu être un bon titre pour un film non ?

« Chastain a transformé la toile en un marché noir de NFT. Il a peint une toile sombre avec son clavier. »

Quand l’affaire a éclaté, les procureurs fédéraux se sont penchés dessus et l’ont traitée d’une manière équivalente à une affaire classique d’initié. Chastain a vendu les NFT’s jusqu’à cinq fois le prix original d’achat. C’est ce qu’on appelle avoir le sens des affaires… et des ennuis visiblement.

Avec sa peine de prison, Nathaniel a droit aussi à trois mois d’assignation à résidence et trois années de liberté surveillée. Il a aussi à payer une amende de 50 000$ et doit abandonner l’Ethereum qu’il a obtenu grâce à son petit commerce d’initié. Pas sûr que la fin justifiait les moyens dans ce cas…

En conclusion et pour citer l’avocat des États-Unis Damian Williams : « Nathaniel Chastain a fait face à la justice aujourd’hui pour avoir violé la confiance que son employeur avait placée en lui en utilisant les informations confidentielles d’OpenSea à des fins lucratives… ». Fascinant n’est-ce pas ? Ce genre d’histoire nous rappelle que même dans l’univers parallèle des NFT, le capitalisme règne en maître tout-puissant. En espérant que notre cher artiste numérique transforme sa cellule en une belle pièce NFT, ça nous ferait une belle jambe.

Source : Engadget

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