Nos investissements dans l’IA sont-ils judicieux ? Nous vivons dans une époque exubérante où les investissements en IA sont devenus la norme, de nouveaux licornes privées sont créées chaque semaine et l’idée que l’IA propulse la reprise boursière prend racine. N’est-ce pas fascinant ?

Certes, il existe encore beaucoup d’inconnues. Il convient de prendre conscience des risques et du potentiel de toute nouvelle technologie. Mais n’est-ce pas le propre de l’innovation et du progrès ? Ces nouveaux modèles de langage, ces réseaux neuronaux, ces moteurs de raisonnement et toute cette technologie omniprésente, ne sont-ils pas en train de transformer notre manière de faire des affaires et de libérer nos potentialités humaines ?

La conviction’optimiste qui nous guide chez Mayfield, est que la technologie, lorsqu’elle est centrée sur l’humain, aura une résonance encore plus forte. Nous croyons fermement que deux dynamiques conjugueront leurs forces pour établir l’IA comme une force puissante qui permettra à tout humain de devenir ce que j’appelle un « humain au carré ». Est-ce réellement envisageable ?

« La technologie, lorsqu’elle est centrée sur l’humain, aura une résonance encore plus puissante. »

En effet, notre principale forme d’interaction avec les appareils informatiques est en train de changer. Elle devient de plus en plus conversationnelle. Nous avons autrefois compté sur la ligne de commande, puis sur l’interface graphique utilisateur, le navigateur et le mobile. Nous allons maintenant principalement communiquer avec les ordinateurs à travers des conversations détaillées. Mais qu’en est-il de l’amplification de nos própres capacités ?

Plutôt que de simplement accélérer et automatiser des tâches répétitives, l’IA sera en mesure de générer de nouvelles choses à la manière des humains. Cela signifie que nous serons en mesure de multiplier nos propres capacités avec un copilote humain, ou une aide, ou un assistant. Ne serait-ce pas une combinaison puissante : humain x IA = Human² ?

C’est ainsi que nous avons adapté notre approche « d’abord les gens » aux entreprises d’IA et nous l’utilisons pour guider nos décisions d’investissement. Mais, quels sont les piliers sur lesquels nous nous reposons pour prendre nos décisions ? Comment identifions-nous réellement ces entreprises qui correspondent à notre philosophie “people-first” ?

Une des valeurs fondamentales que nous recherchons chez les fondateurs est leur conviction que l’IA augmentera les humains, plutôt que de les remplacer. L’IA est considérée comme un coéquipier ou même un co-fondateur. Les fondateurs doivent avoir travaillé dans le domaine de l’IA générative, académique ou appliquée, ou avoir un point d’insertion unique dans la vague de l’IA générative. Cette approche est-elle réaliste dans l’environnement actuel de l’IA?

En outre, nous soulignons que la confiance et la sécurité ne peuvent être une réflexion après coup. Il existe déjà des effets néfastes de l’IA. Nous demandons donc aux fondateurs d’évaluer la fiabilité des modèles qui sous-tendent leur innovation. Le respect de la vie privée est un droit de l’homme et nous insisterons toujours sur son importance en rencontrant les fondateurs. Par conséquent, les fondateurs doivent-ils avoir une connaissance préalable des réglementations, des directives et des cadres pour une utilisation responsable de l’IA ?