Est-il temps de repenser l’utilisation des scores de crédit pour évaluer les candidats à la location ?
L’usage des scores de crédit pour évaluer les demandes de location semble désuet et nécessite un nouvel examen. Cependant, comment déterminer le risque réel d’un candidat à la location demeure une question ouverte. Serait-il temps de chercher des alternatives ?
Rent Butter, une startup du proptech, pense qu’il est temps de proposer une solution plus équitable. Elle vise à offrir aux propriétaires un moyen plus juste d’évaluer leurs locataires. Sa mission est-elle réalisable? Lancée par deux anciens dirigeants d’un grand REIT institutionnel basé à Chicago, elle aspire à aider les personnes qui ont connu des moments difficiles dans le passé, mais qui ont réussi à redresser leurs finances.
Rent Butter cherche à équilibrer le piège des antécédents de crédit dans le domaine de la location.
Tom Raleigh, un ancien avocat souvent impliqué dans des affaires concernant des résidents en retard de loyer, et Chris Rankin, qui travaillait sur l’aspect technologique de l’entreprise, sont les deux principaux acteurs derrière Rent Butter. Dans son ancien rôle, Raleigh avait souvent travaillé en étroite collaboration avec les résidents, en élaborant ensemble des plans de paiement ordonnés par le tribunal. Comment cela a-t-il orienté leur approche chez Rent Butter ?
Il a constaté des cas où, par exemple, des mères célibataires et travailleuses se retrouvaient en difficultés à cause d’un contretemps temporaire dans leurs finances. L’éviction constitue une information publique pendant une longue période, et un retard de paiement a un impact durable sur le score de crédit d’une personne. Comment cette réalité a-t-elle influencé la création de Rent Butter ?
Au delà des scores de crédit, Rent Butter propose une approche basée sur des données alternatives. En se connectant au compte bancaire d’un candidat, l’équipe chargée de la location peut l’évaluer sur la base de son historique de paiement de loyer, de son comportement de crédit et des informations sur ses revenus et dépenses. L’objectif est de révéler davantage que simplement un score de crédit. La startup peut-elle vraiment faire une différence ?
Rent Butter a réussi à lever 3 millions de dollars lors d’un dernier tour de financement dirigé par RET Ventures. Cette entreprise est soutenue par de grands propriétaires et opérateurs immobiliers résidentiels qui gèrent collectivement 2,6 millions d’unités aux États-Unis. Comment cela va-t-il affecter l’évolution de Rent Butter ?
Aujourd’hui, Rent Butter est utilisé par des propriétés composées de 120 000 unités résidentielles, y compris des immeubles d’habitation, des maisons individuelles et des remorques. Ses utilisateurs gèrent entre 100 et 50 000 portes. Le but final est de remplacer la solution de screening native des entreprises, en intégrant les systèmes existants. Cela changera-t-il vraiment la donne pour les personnes marginalisées par le système actuel de score de crédit ?
Source : Techcrunch